mercredi 5 février 2025
Société

Profanation du Tata de Chasselay: Le député Abdou Sonko exprime son indignation

« Indigne » ! C’est le qualificatif usé par le député Abdou Sonko pour qualifier la profanation du Tata des Tirailleurs sénégalais bâti à Chasselay, près de Lyon, après la découverte mercredi 29 janvier, de plusieurs dizaines de plaques de sépultures dégradées, et des inscriptions faisant référence au « vaudou » apposées sur les murs d’enceinte.

L’élu a dit sa colère, soulignant que « c’est une insulte à toute la communauté africaine », alors que ces soldats africains ont combattu pour la France. « La mémoire des Tirailleurs Sénégalais a été souillée de manière indigne », a ajouté Abdou Sonko, statisticien résident à Lyon, élu député de la diaspora sénégalaise sur la liste « Pastef Europe », et engagé de longue date sur les questions mémorielles en France.

L’un de ses premiers actes de député a été le dépôt d’une proposition de création d’une mission d’information parlementaire sur Le massacre du camp de Thiaroye en 1944 et les autres crimes et injustices subis par les tirailleurs africains pendant la Seconde Guerre mondiale.

A Lyon, Abdou Sonko a dirigé une fédération, Africa 50, qui réunit une trentaine d’associations africaines autour de la promotion des cultures africaines et du dialogue interculturel. Il est aussi président de « l’association des amis de Présence africaine ». Chaque 11 novembre, les associations des ressortissants des pays d’origine des Tirailleurs, commémorent l’armistice en se rendant à Chasselay. Le député Abdou Sonko souligne que les profanations ont eu lieu « exactement là où des tirailleurs ont été exécutés sommairement les 19 et 20 juin 1940 ». « Honte et indignité », s’est insurgé, jeudi 30 janvier, le président français, Emmanuel Macron. « Les Français savent ce qu’ils doivent aux tirailleurs sénégalais. Morts pour la France », a ajouté le chef de l’Etat dans un message publié sur le réseau social X. « Profaner un tel site, c’est outrager leur sacrifice et bafouer notre histoire commune », a écrit sur X la ministre déléguée chargée de la Mémoire et des anciens combattants, Patricia Miralles, ajoutant soutenir la démarche de l’Office national des combattants et victimes de guerre qui a déposé plainte. Le député Abdou Sonko n’exclut pas que des associations se constituent partie civile dans la procédure judiciaire qui a été lancée.

Samboudian KAMARA

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