lundi 29 avril 2024
Politique

Sénégal : toujours pas de date pour la Présidentielle et une amnistie générale en vue

Le président Macky Sall doit recevoir le 4 mars les conclusions d’un « dialogue national » qui s’est tenu lundi 26 et mardi 27 mars. Il entend demander son avis au Conseil constitutionnel sur ces recommandations préconisant la tenue du scrutin plusieurs semaines après la fin de son mandat, qui serait prolongé d’autant, jusqu’à l’installation de son successeur.

De nombreux participants au dialogue ont cité la date du 2 juin au plus tôt. Macky Sall resterait en fonction jusqu’à l’investiture du cinquième président du Sénégal. Cela reviendrait au mois de juillet au plus tôt en cas d’élection le 2 juin et de second tour.la liste des 19 candidatures validées en janvier, objet de vives contestations, serait au moins partiellement réexaminée.

Mais un renvoi du scrutin au-delà du 2 avril, fin du mandat de Macky Sall, et le maintien de ce dernier dans ses fonctions jusqu’à l’installation de son successeur sont de nature à provoquer la colère du front politique et citoyen qui s’est formé après l’annonce du report, en plus de soulever des interrogations constitutionnelles.

Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a fait adopter ce mercredi 28 février par son gouvernement un projet de loi d’amnistie générale en guise d’« apaisement » à la crise politique née de l’ajournement de la présidentielle qui devait se tenir dimanche dernier.

L’amnistie, qui doit encore être votée par l’Assemblée nationale à une date indéterminée, est un des éléments de la réponse du président Sall à la crise provoquée par le report de la présidentielle. Le compte rendu du conseil des ministres précise qu’elle a été prise dans une « volonté d’apaisement de l’espace politique ».

Mais ceux, nombreux, qui attendaient du conseil des ministres des indications plus précises sur la nouvelle date de la présidentielle devront patienter.

Ces propositions ont été déclarées inacceptables par une partie de la classe politique et de la société civile. Le front anti-report soupçonne Macky Sall de jouer la montre, soit pour avantager son camp parce que les choses se présenteraient mal à la présidentielle, soit pour s’accrocher au pouvoir.

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