Report de l’élection au Sénégal : la réaction du Conseil constitutionnel attendue

Après l’annonce du report le 3 février, des manifestations, réprimées, ont fait quatre morts et donné lieu à des dizaines d’interpellations.

Le président Macky Sall justifie le report de la présidentielle par les profondes dissensions causées par la validation de certaines candidatures et la crainte qu’après les heurts meurtriers de 2021 et 2023, un scrutin contesté ne provoque une nouvelle poussée de fièvre. Il se défend de quelconques arrière-pensées et a exprimé son impatience de partir tout en se disant « prêt à prendre sur lui et à rester dans « l’intérêt supérieur de la Nation ».

Une inconnue reste celle de la réaction du Conseil constitutionnel. En mettant son veto au report le 15 février, le Conseil avait écrit que « le mandat du président ne peut être prorogé » et que « la date de l’élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat ». Les participants au « dialogue » invoquent l’article 36 de la Constitution selon lequel le président « reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur ».

Le front anti-report place clairement ses espoirs dans le Conseil constitutionnel qui « ne peut que persister et signer ses déclarations précédentes sauf à se renier ».

La rédaction