Mercenaires politiques : le poison silencieux de notre démocratie
Il existe dans notre espace politique une catégorie d’individus aussi nuisibles que dangereux : les mercenaires politiques.
Omnibulés par le pouvoir, fascinés par les avantages que leur procure la proximité avec celui qui l’incarne à l’instant T, ces personnages n’ont ni principes, ni convictions.
Leur unique fidélité va au « PAP » — le Parti au Pouvoir, quel qu’il soit.
Hier ils combattaient une cause, aujourd’hui ils la défendent avec un zèle suspect. Hier encore, ils se déclaraient farouches opposants ; aujourd’hui, ils sont courtisans empressés. Demain, ils retourneront leur veste avec la même légèreté, sans le moindre scrupule.
Ce sont des hommes et des femmes sans colonne vertébrale, qui pullulent à tous les niveaux de notre système politique, des collectivités locales jusqu’aux plus hautes sphères de l’État.
Leur stratégie est toujours la même : se proclamer « apolitiques », jouer les neutres, flatter les egos et surfer sur les vents dominants. Mais derrière ce masque d’objectivité se cache une soif inextinguible d’avantages personnels.
Le plus grave, c’est qu’ils n’apportent aucune valeur réelle. Ils sont incapables de mobiliser cinq personnes dans une circonscription, n’ont ni ancrage populaire ni projet crédible. Leur seul « programme » est leur propre ascension, au gré des opportunités.
À ceux qui aspirent sincèrement au changement, je lance cet avertissement : méfiez-vous de ces mercenaires. Ils ne construiront jamais rien de solide avec vous.
Hier avec X, aujourd’hui avec Y, demain avec Z : leur fidélité n’est qu’une question d’intérêt immédiat.
Prenez vos responsabilités, avant qu’ils ne vous entraînent dans leur chute inévitable.
La démocratie ne se bâtira pas avec des aventuriers sans foi ni loi. Elle exige des convictions solides, une fidélité aux principes, et surtout, un engagement sincère envers le peuple et l’intérêt général.
Alassane Ndiaye PASTEF Tivaouane Diack Sao Pikine Département.