Ce qui arrive aujourd’hui n’est ni une surprise, ni une fatalité : c’est la conséquence directe d’un laisser-faire hérité d’un système où l’impunité et la reconduction des pratiques opaques tenaient lieu de gestion publique. La pratique des « régularisations » de marchés publics que beaucoup acceptaient comme norme est précisément l’une des portes d’entrée de la corruption et du clientélisme. Et il est légitime de s’interroger : comment une DAGE ayant été en poste au cœur de ce système peut-elle encore occuper une fonction aussi stratégique, alors même que le peuple a clairement exprimé sa volonté de rupture ?
Le changement ne peut être sincère que s’il s’accompagne de courage politique. Le peuple a parlé, PASTEF et ses alliés ont reçu un mandat de confiance, pas seulement pour faire mieux, mais pour faire autrement. Le vrai changement commence par l’assainissement. Il ne s’agit pas de chasse aux sorcières, mais de cohérence : comment espérer rompre avec l’ancien monde en en gardant les architectes aux manettes ?
Que cette arrestation, aussi choquante soit-elle, nous serve de signal d’alarme : il est temps de mettre fin à la complaisance administrative, aux reconductions mécaniques, et à l’oubli que chaque nomination est un acte politique lourd de sens. Le peuple regarde. L’histoire jugera.
SALL MAMADOU OUMAR