Par Alassane NDIAYE, PASTEF Pikine
Depuis plusieurs semaines, des voix s’élèvent, parfois sur des tons menaçants, pour exiger reconnaissance, remerciements, voire compensations pour leur prétendue participation au combat mené par les patriotes. Ces sorties, souvent voilées de ressentiment, traduisent une profonde méconnaissance de l’esprit qui a toujours animé notre lutte.
Le projet PASTEF n’a jamais été un espace de deals ni de calculs égoïstes. Il a été porté par un élan populaire, sincère et désintéressé, au nom d’un idéal commun : la justice sociale, la souveraineté nationale et la transformation profonde de notre pays. Ce combat, nous l’avons mené en bravant les intimidations, la prison, l’exil, la répression. Nous l’avons mené avec le peuple, pour le peuple.
Certains oublient qu’aucune carte de militantisme ne donne droit à un retour sur investissement. Combien de cagnottes ont été lancées dans un esprit de solidarité sincère, sans aucune attente de contrepartie ? Pourquoi alors, aujourd’hui, ce glissement vers le marchandage, les chantages voilés, les règlements de comptes sous couvert de “vérités à dire” ?
Soyons clairs : ni Ousmane Sonko, président du parti PASTEF, ni l’actuel président de la République, ancien secrétaire général du parti, n’ont jamais cédé au chantage, ni dans l’opposition, ni aujourd’hui au pouvoir. Leur ligne a toujours été la même : la fidélité aux principes, la constance dans l’engagement, le refus des compromissions.
Ceux qui pensent pouvoir faire pression sur le mouvement en agitant leur passé militant se trompent lourdement. Le patriotisme véritable ne s’exhibe pas, il s’assume. Il ne réclame pas de dividendes, il se renouvelle chaque jour dans l’action.
Le moment est venu de rappeler que l’intérêt général prime sur les susceptibilités personnelles. Le peuple sénégalais nous regarde, et il attend de nous cohérence, loyauté et engagement, pas des querelles d’ego.
Le projet est plus grand que nous tous. Restons fidèles à l’esprit qui nous a guidés depuis le début. Refusons le chantage, gardons le cap. Car le patriotisme, le vrai, ne se vend pas, ne se troque pas, ne se négocie pas.
