Fichier électoral au Sénégal : plus de sept millions d’électeur pour élire le cinquième président
La campagne électorale pour la présidentielle du 24 mars a démarré samedi dans plusieurs villes du Sénégal. Les dix-neuf candidats tenteront d’expliquer leurs programmes aux 7.033.854 électeurs inscrits dans le fichier électoral, une augmentation de plus de 300.000 personnes par rapport à la présidentielle de 2019.
Pour ce scrutin, la carte électorale recense 6341 lieux de vote dans lesquels les citoyens trouveront 15.633 bureaux de vote.
S’agissant des 338.040 Sénégalais inscrits à l’étranger, 367 lieux de vote sont mis à leur disposition. Ils y accompliront leur devoir citoyen dans 807 bureaux de vote.
Le calendrier des opérations électorales a été transmis aux parties prenantes. Les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle seront proclamés au plus tard le 1er avril 2024 par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV), dirigée par le président de la Cour d’appel.
Dans les cinq jours francs suivant le dépôt d’une réclamation sur ces résultats, le Conseil constitutionnel, l’arbitre principal du scrutin, statuera avant de proclamer les résultats définitifs du vote.
S’ils n’auront pas les 21 jours de campagne prévus par le Code électoral sénégalais, les dix-neuf candidats ou leurs représentants sont passés tour à tour, vendredi et samedi, à la télévision nationale pour enregistrer leur temps d’antenne et présenter leurs programmes aux téléspectateurs.
La campagne commence également dans une atmosphère particulière parce que candidat Bassirou Diomaye Faye est encore détenu en prison. Sa libération, celle de Ousmane Sonko ainsi que celle de tous les prisonniers politiques sont attendues incessamment à la suite du vote d’un projet de loi d’amnistie sur les infractions criminelles et correctionnelles commises entre 1er février 2021 et 25 février 2024 dans le cadre de manifestations politiques.
La coalition Diomaye Président portée par le candidat Bassirou Diomaye Faye a enregistré ces derniers jours de nombreux ralliements dont celui de docteur Abdourahmane Diouf, candidat recalé dès l’étape du contrôle de parrainage, qui a officialisé ce samedi, lors d’une conférence de presse, son soutien au « projet souverainiste » incarné par le parti Pastef.
Jotna News