Sénégal : la campagne électorale démarre samedi 9 mars
L’horizon politique s’est subitement dégagé au Sénégal, jeudi 7 mars. Le Conseil constitutionnel, qui avait proposé la veille au soir la date du 31 mars, s’est finalement aligné sur le décret du chef de l’Etat, Macky Sall, qui a convoqué les électeurs dimanche 24 mars pour le premier tour de la présidentielle. « La fixation de la date de l’élection et la convocation du corps électoral relèvent des prérogatives légales du président de la République », a indiqué Mamadou Badio Camara, le président de la juridiction qui, depuis le report, le 3 février, de l’élection, initialement prévue le 25 février, n’a cessé de rejeter les solutions proposées par Macky Sall.
Les décisions des juges constitutionnels n’étant pas susceptibles de recours, « on ne peut plus toucher à cette date », assure Babacar Gueye, professeur de droit, membre de la plate-forme de la société civile Aar Sunu Election. « Nous sommes déjà prêts. Tout le matériel électoral est disponible, les formations sont quasiment terminées et le Conseil constitutionnel a bien précisé que nous pouvons utiliser les bulletins prévus pour le 25 février », rassure une source à la Direction générale des élections, alors que le Sénégal est dans l’attente d’un nouveau gouvernement et que la campagne officielle s’ouvre samedi.
Le premier ministre sortant, Amadou Ba, a déjà été remplacé par le ministre de l’intérieur, Sidiki Kaba, afin de se concentrer sur sa campagne électorale qui ne va durer que treize jours là où le code électoral en prévoit vingt-et-un. « La situation est exceptionnelle, donc le conseil peut s’adapter et modifier la législation pour faire en sorte que le vote puisse se tenir. Il s’agit de sauver l’élection présidentielle », souligne le professeur Babacar Gueye.