Monsieur le député, on ne bâtit pas une vision politique sur la haine et les insinuations. Vous vous dites victime d’accusations graves portées par le Premier ministre Ousmane Sonko. Très bien. Mais qu’en est-il des accusations tout aussi graves de l’honorable Agname, qui vous reproche d’avoir détourné des deniers publics ? Silence radio jusqu’ici. Les Sénégalais attendent toujours votre version. Le moment est peut-être venu de leur dire clairement ce qui vous oppose aux autres — peut-être qu’ils vous trouveront une solution.
En tout cas, à mon avis, ils ont déjà été très généreux en vous accordant un score de « plus fort reste ». La République des valeurs commence par le respect du choix des électeurs. Et surtout, « nagou dogalou Yalla » : il faut la crainte de Dieu dans l’action publique.
Vous qualifiez la direction de notre parti, PASTEF, de manipulatrice. Mais au moins, nous avons une direction. Pouvez-vous en dire autant pour votre parti ? Depuis sa création, personne d’autre que vous n’en est connu comme leader. Est-ce cela une structure politique crédible ?
Je propose même que le ministère de l’Intérieur engage un audit des 350 partis légalement reconnus pour vérifier s’ils disposent toujours de bases militantes réelles. Il est temps de nettoyer le champ politique sénégalais de ses coquilles vides.
En somme, le président Ousmane Sonko ne boxe pas dans le même ring que vous. Il trace une vision. Vous, vous semblez vouloir brouiller les pistes.
Alassane Ndiaye
PASTEF Tivaouane Diack Sao, Pikine Département