mardi 10 décembre 2024
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Prière d’un petit enfant noir. (Par Malé Fofana)

Le Sénégal est à un tournant de son histoire. Nous avons besoin de hausser le débat, malgré les coups bas, sous la ceinture.

Dans le monde, ainsi va-t-il, il y a:

Le groupe de ceux qui croient en un fait après mûre réflexion,

Le groupe de ceux qui croient en un fait par carence ou absence d’analyse,

Le groupe de ceux qui pensent une chose et disent, agissent dans le sens contraire.

De quel groupe êtes-vous?

Seigneur, puissiez-vous ne pas me, nous,  laisser dans le dernier groupe.

Le groupe de ceux-ci à l’origine de Ta colère

Le groupe de ceux non étrangers à l’absence du Basmallah dans la Tawba

Le groupe de ceux à cause de qui  Al Baqarah est long au point que Umar Ibn khattab  mit 12 ans à l’assimiler…

Aide-moi aussi  à comprendre.

Ceux qui croient en une chose par déficit d’analyse ne sont-ils pas à blâmer?  Ils ne manquent pas de jugement, pourtant. Ils sont très pointilleux et perspicaces dans le cadre de leurs passions personnelles…

Que le premier et le deuxième groupe s’opposent de manière si radicale me fait peur, car ils ne sont plus dans l’interprétation, mais dans le déni…On ne peut même plus, comme en argumentation, parler de cadrage de points de vue, car chacun prend les morceaux de puzzle qui l’intéressent. Certains rejettent quelques pièces du puzzle parce que mélangées avec d’autres qui sont maculées de contre-vérités.  D’autres ne veulent considérer certaines pièces que si la Justice le confirme.  Or notre Justice, accordez-le-moi, s’il vous plait, est bien problématique.

Les Africains ont tellement été opprimés,  floués et contraints à un petit coin de lumière que nous nous battons les uns contre les autres,  avec le doute à croire que le soleil puisse luire  pour tous. Quand la vipère est partie, elle nous a donc laissé un venin qui ne cesse de nous tourmenter. I have a dream… Je rêve, du jour où les chefs politiques africains useront (de) leur perspicacité plus pour  sauver leur pays que  pour ralentir un concurrent.

Le chef de l’état, certains estiment qu’il n’est pas à l’origine de cette affaire, car il l’aurait mieux orchestré, s’il était derrière. Mais les hommes religieux qui lui donnent le bénéfice du doute le font par principe: le laver de soupçon afin de lui donner une issue de secours, afin qu’il puisse aplanir une bagarre entre citoyens sous sa responsabilité.  Il s’agit de l’argument de la toute-puissance, en fait. Quand vous (sur)prenez un chat dans une chambre, sans lui laisser une porte ou une fenêtre de sortie, il n’aura d’autres choix que de vous sauter dessus. En réalité, les chefs spirituels, font la différence entre un homme, et une institution (présidentielle) qui, dans l’absolu, pour quelques raisons que ce soit, ne devrait être trempée dans de telles obscurités. Ils sont à peu près les seuls à rester calmes alors que ça bouillonne de partout.

Observer la patience est, certes, une bonne chose, mais c’est une chose bien difficile à observer dans l’injustice. Dans la très petite sourate al Asr, Le Tout-puissant nous a d’abord appelé à la vérité (tawasaw bi-al haqq) avant de nous exhorter (watawasaw bi-al-sabre) à la patience.

Le diable doit bien ricaner en se caressant le bouc fauve …

 

Malé Fofana PhD

AuteurConseiller linguistique et communication

ComUnicLang-Bataaxel

https://www.comuniclang.com/

Sherbrooke, Québec, Canada

 

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