Le bal des aigris

Il faut être fort pour résister à ses envies de meurtre suite aux révélations fracassantes de la presse, particulièrement de nos confrères de « Libération » à qui nous tirons notre chapeau au passage, qui ne semblent émouvoir personne et qui concernent pourtant la gestion de certaines entreprises publiques où s’opérait une véritable orgie financière par quelques crapules.
Comme à la Radiotélévision Sénégalaise (RTS), la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et Jeunes (DER /FJ) ou au Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et territoires frontaliers (PUMA). Des divulgations que l’on peine à croire tellement les choses qu’elles rapportent sont graves. Nos ressources ont ainsi été pillées ou vandalisées, l’économie dépecée, le gangstérisme d’Etat érigé en règle. Faut-il s’étonner après cela que la pauvreté, conséquence d’une mal-gouvernance de voyous, soit au coin des rues avec une population qui peine à se nourrir convenablement ?
En effet,si le président américain Herbert Hoover disait que la « prospérité est au coin de la rue », ici, dans le Sénégal du Chef, c’est la pauvreté qui était à tous les carrefours. Tandis que les salopards, eux, construisaient des châteaux de rêve aux Almadies et achetaient des appartements à Dubaï, à Marrakech, à Paname et ailleurs. Les terres du domaine national étaient distribuées à des bienheureux dont le seul mérite était d’être des proches du Chef. Lequel, en plus d’enrichir copains et coquins, mettait aussi sous le coude leurs dossiers. Conséquence : il a laissé à Serigne Bass et à Oscar Sierra un pays exsangue où tout est urgence. Et tout à reconstruire en de moments où il faut aller vite avec l’hivernage qui s’est déjà installé et qui promet une saison pluvieuse.
De tout cela, des néo-opposants, constitués d’une bande d’aigris qui gèrent plus leurs états d’âme qu’ils ne sont préoccupés par l’intérêt général des populations, ne pipent mot. Tous ont le regard tourné vers la déclaration de politique générale de celui qui les empêche de dormir. Une DPG qui n’a jamais rien livré de positif dans ce pays si ce n’est des déclarations fracassantes de va-t-en guerre. Un exercice durant lequel chaque député fait son show devant les caméras des télévisions histoire de dire à ses électeurs(ou à ses maîtresses!) : « vous avez-vous, je suis un député qui travaille,moi! ».
Puis, tout le monde retourne à sa vie d’avant tandis que la déclaration de politique générale du Premier ministre du moment est rangée au fond des tiroirs. Il faut que l’on se calme. On avait dit que la précédente législature était la plus nulle de l’histoire politique du Sénégal.Mais on risque, avec les nouveaux opposants composés d’affairistes et de dépités, d’avoir pire encore. La présence dans l’hémicycle de celui dont tous ces néo opposants ont le nom à la bouche semble les traumatiser alors qu’il n’est pas tenu par un quelconque délai et n’a jamais dit qu’il ne ferait passa DPG. Surtout devant des députés d’une majorité déchue dont le patron a été installé sous forte escorte de la gendarmerie.
Que faut-il alors attendre d’une telle Assemblée ? Oui, pour une déclaration de politique générale, mais ça ne semble être ni une urgence ni la préoccupation de millions de Sénégalais.
Mais plutôt celle de gens qui voudraient prendre une revanche sur celui qui les traumatise. Tant pis pour eux…
kàccoor bi – le temoin
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