samedi 27 avril 2024
Société

Combattre l’idéologie de homosexualité ou chasser les homosexuels : Risques et dangers d’une confusion

Je suis entièrement solidaire de toute la colère qui s’est exprimée contre la farouche volonté du lobby LGBTQ+, leurs souteneurs internationaux et leurs ventriloques nationaux, d’imposer à notre société l’agenda des minorités sexuelles.

Néanmoins, je tiens à interpeller sur les dangers et les risques des Appels à la « chasse à l’homo ». Le sénégalais est compulsif, et il y a un réel risque que la vindicte populaire déverse son courroux malheureusement sur d’innocentes victimes. Les souvenirs sont encore vivaces d’images monstrueuses de personnes brulées un pneu autour du cou, parce qu’on les a soupçonnés d’être des voleurs de « sexe », des « sorciers » et des « cannibales » sans aucune preuve.
La justice populaire est souvent aveugle, s’exerce sans retenue ni proportionnalité, et ne se déploie qu’à partir d’accusations fantasmagoriques et aléatoires.

Un homme efféminé, qui a de l’argent, vit seul et toujours célibataire à 40 ans, n’est pas forcément un homosexuel.

La vindicte populaire est allée à Thiès et ailleurs, jusqu’à exhumer un cadavre accusé d’homosexualité, l’attacher par une corde, le trainer dans tout le quartier sous les huées des enfants pour enfin le jeter à la décharge d’ordures. Un musulman ne peut pas oublier que la justice contre les morts n’appartient qu’au seul créateur, et que les cadavres sont sa propriété exclusive et inaliénable.

Nous devons mener ce combat avec intelligence et responsabilité pour éviter de tomber dans le travers de ceux qui confondent anti sionisme et anti sémitisme. Combattre l’État raciste d’Israël n’autorise aucunement de taper sur tout juif qu’on rencontre.
Notre combat doit être constitutionnel et juridique. Notre Code pénal, non n’interdit pas l’homosexualité stricto sensu, mais seulement les actes contre-nature entre deux hommes ou deux femmes. En outre, et c’est beaucoup plus grave, notre système judiciaire n’est absolument pas outillé pour s’opposer aux nouvelles conséquences de l’homosexualité dans l’adoption, l’héritage, la filiation à partir d’une Procréation médicalement assistée (PMA) ou d’une Gestation pour autrui (GPA).

Il serait plus intelligent, avant de chasser « les homos », d’exiger du Pdt Macky Sall et des députés, l’ouverture d’une session parlementaire extraordinaire (si les députés ne sont pas en session), pour inscrire dans la constitution et en faisant une « clause d’éternité », l’interdiction définitive de l’homosexualité et de toutes ses manifestations. Autrement dit la constitutionnalisation de la non reconnaissance d’adoption, d’union civile, de mariage, de filiation, faits par des couples homosexuels à l’étranger. La non reconnaissance des changements de sexe et d’état civil faits par les transsexuels.

Le rappel de toutes les autorisations administratives et récépissés d’Associations homosexuels. La mention expresse d’interdiction de la promotion de l’homosexualité dans tous les Accords de siège autorisant l’implantation des ONG au Sénégal.

Vous allez voir qu’Aucune, je dis biens AUCUNE de nos autorités, Président de la République comme Députés, n’osera porter ce projet de révision constitutionnelle qui va entraîner une levée de boucliers sans précédent des ambassades occidentales implantées au Sénégal, et des sanctions de l’Union européenne.

Au lieu de se lancer dans la chasse aux homos avec tous les risques de débordements, d’excès et d’illégalité, exigeons de nos autorités une clarification de leurs positions ambiguës sur le GENRE, les droits nouveaux et la ratification du Protocole de Maputo, par une sanctuarisation constitutionnelle de l’interdiction de l’homosexualité.

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