Après la bataille du respect de la constitution, le peuple doit gagner celle de la candidature de Ousmane Sonko
Après avoir tout essayé et préparé, l’opposition du peuple, l’isolement politique national et international et les impasses politico-répressives et morales viennent de contraindre le président Macky Sall a renoncé à sa troisième candidature anticonstitutionnelle.
Jusqu’au dernier moment, Macky Sall a mouillé son parti APR et sa coalition BBY, y compris ses Maires après avoir fait faire contre le peuple, en particulier la jeunesse déterminée des répressions mortifères qui se sont soldées par une trentaine de morts auxquels s’ajoutent les 14 de 2021, près d’un millier de prisonniers politiques, des dizaines de torturées et des centaines de blessés.
C’est donc contraint que Macky Sall renonce à son projet de candidature illégale pour se concentrer sur sa stratégie d’exclusion de O. Sonko de la présidentielle.
Son « dialogue » est l’acte 1 du plan concocté pour mettre en branle le « tout sauf Sonko ».
L’acte 2 est la saisine de l’Assemblée nationale pour faire voter « l’inclusion » de Karim Wade (PDS) et Khalifa Sall (Taxaw).
Les députés sont invités à conditionner leur vote à « l’inclusion » de Sonko, la libération de tous les détenus politiques et à l’exigence de justice pour les morts, les torturés, les blessés.
L’acte 3 peut être double :
– Arrêter Sonko ou forcer par le blocus de son domicile Sonko à se rendre prisonnier, ce qui « anéantit » comme le dit Sonko lui-même le verdict inique de la chambre criminelle de « 2 ans fermes » et le rend automatiquement éligible en attendant le nouveau verdict.
– Mais Macky Sall peut aussi maintenir tout simplement le blocus arbitraire pour laisser courir le verdict inique jusqu’à la veille du dépôt des candidatures, laisser même Sonko déposer sa candidature qui sera ainsi invalidée par le Conseil Constitutionnel. Nous faisons confiance à Sonko pour la parade à mettre en place au moment nécessaire.
– Ces deux scénarios peuvent être accompagnés d’une dissolution de Pastef-Les Patriotes désigné sur la base d’une « enquête bidon » comme « l’ennemi intérieur et extérieur » dont à abondamment parlé Macky Sall dans son allocution de renoncement à sa candidature illégale.
La solution à toutes ces perversions liberticides de Macky/APR/BBY est la mobilisation et la détermination qu’a montré le peuple jusqu’ici, de qui a permis de gagner la première bataille.
Les donnes nouvelles sont de deux ordres :
– Macky Sall escompte sur le ralliement à son stratagème anti-Sonko/Pastef de la famille libérale PDS/APR, des sociaux libéraux du PS à Taxaw flanqués des renégats des ex-gauches devenus « gauche plus rien ».
– Mais sans compter que le « chat » ayant annoncé son absence, c’est toutes « les souris qui vont mettre à danser » dans une compétition où chacune va se prendre pour le nouveau et futur « chat ». Au sein même de l’APR les couteaux vont s’aiguiser, de même qu’au sein de BBY sans oublier le PDS et le PS et leurs multiples démembrements pendant que nos renégats de l’ex-gauche vont comme toujours devoir choisir à quel maître vendre leur servilité légendaire. La « transhumance » étant devenue une seconde nature, certains rats de ce beau monde peut même devenir de sonkistes de la 25ème heure selon que « force est au peuple » pour que « force soit à la loi ».
Il est clair qu’ayant engagé le pays sur la voie d’une négation des conquêtes démocratiques des deux alternances néocoloniales, ayant exercé des pratiques liberticides relevant de l’autoritarisme fascisant, le présidentialisme version Macky/APR/BBY les met dans des impasses politique, judiciaire, sociale et répressive qui se traduisent par l’annonce de ne pas candidater dans le cadre d’un projet d’empêcher par tous les moyens, y compris les plus sales, la candidature du vrai chef de l’opposition le patriote O. Sonko que tous les sondages donnent gagnant dès le premier tour de la présidentielle 2024.
Alors c’est au peuple de parachever contre les plans ourdis de l’apprenti dictateur sa victoire. Alors le peuple, partout sur le territoire national et dans la diaspora, doit organiser des rassemblements populaires pour investir le candidat O. Sonko.
Diagne Fodé Roland
05/07/23