De AWA SECK nous parlons, homonyme de la mère de l’humanité , ÊVE.
L’an dix neuf cent soixante dix neuf l’a vu naître, en possession de tous ses moyens,aucun handicap de noter.
Un cycle primaire exceptionnel, sanctionné par un CFEE et une entrée en classe de sixième secondaire. Le prestigieux établissement Mariama Bâ de Gorée devait d’ailleurs l’accueillir, mais le sort en décidât autrement. La maladie surgit de nulle part et frappât avec violence.
Adieu l’école,notre AWA était désormais occupée à recouvrer l’usage de ses jambes.
KINE LAM a raison, »LAAGO DU WESS ».
TOUS EN SURSIS.
Hommage aux parents qui n’ont ménagé aucun effort pour soigner la pauvre. Les hôpitaux de Dakar peuvent en témoigner, elle les connait presque tous,fréquentant les spécialistes qui indiquaient radios et analyses à faire, séances de massage et rééducation à effectuer. Hélas,la maladie ne se laisse pas vaincre. Même l’opération chirurgicale tentée en 1996, n’a pas donné les résultats escomptés , malgré les séances de massage et de rééducation qui en ont suivies .Cinq années de luttes acharnées qui ont fini de troubler le travail de sa brave maman et de l’éloigner de ses frères et sœurs.
Les parents voulaient continuer, s’accrochant à quelque espoir que ce soit, mais la gamine décidât d’abandonner,lasse d’être le centre d’intérêt de la famille. Ses frères et sœurs avaient également droit à leurs parents, d’autant plus que les frais médicaux devenaient insupportables. La chaise roulante était désormais ses pieds. C’est déjà une chance de l’avoir au Sénégal eut égard au nombre élevé de handicapés qui n’en disposent point.
1997 , année de retour au bercail,ses camarades de classe se préparaient déjà pour la classe de seconde. En 1998,elle intègre le Centre d’enseignement Technique de Mbacké et en ressort trois ans plus tard majore de sa promotion avec un diplôme en Restauration, Crochet et Broderie.
Après sa formation, elle est recrutée par cet établissement en qualité de gérante de la coopérative de l’école. Poste qu’elle tient avec brio , cinq années durant. Le déménagement de la famille de Mbacké à Touba obligera AWA a abandonné en raison du coup excessif du transport. Elle se lance dans l’auto emploi avec la confection de draps de lit, de boissons locales et de café Touba qui lui réussit assez bien. Pour elle,la vie est un combat, ne pas combattre c’est se condamner.
AWA ET LA POLITIQUE
EN 2012, elle s’était déjà engagée dans la formation du candidat Ibrahima Fall. Après l’élection présidentielle, ce dernier se retire de la scène politique et AWA décide de rompre à jamais d’avec la politique jusqu’au jour où, le discours d’un homme transperce ses oreilles et arrive jusqu’à son cœur.
Elle n’est plus là même, elle vient de se découvrir un leader , son leader qu’elle tient absolument à accompagner quoique cela puisse coûter, nous sommes en 2016.
Pastef Touba n’était pas encore né et AWA devait se rendre à Mbacké pour obtenir sa première carte de membre. Jamais massification n’a été aussi difficile que durant cette période. Et le nom de SONKO puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’évoquait rien chez personne à Touba,le PASTEF n’en parlons pas. Durant les législatives de 2017 ,au centre de Touba héliport, SONKO n’y a récolté qu’une seule voix, à vous de deviner celle de qui.
Une fois à l’assemblée nationale, l’artiste montre son talent et devient très vite la coqueluche de la scène politique sénégalaise.
Et Pastef TOUBA est né , et AWA SECK prend service. La massification , son lot quotidien,tel un sacerdoce chez elle.
AWA au service de sa communauté, le don de soi personnifié.
Combien d’écoles coraniques ont été la cible de sa cellule pour recevoir des dons de riz , huile et sucre durant le ramadan ? Les groupements de femmes de Touba connaissent Awa et sa cellule de par ses dons de chaises en plastique.
Que de rues éclairées à Touba par la team AWA . Cette dame et sa cellule,ont été les précurseurs des pompages durant l’hivernage. Leurs cotisations ont servi à acheter des moto pompes qu’ils utilisaient durant l’hivernage pour soulager les familles sous les eaux.
Gapass, une localité dans le département de MBACKÉ, à la suite d’une visite de massification par la cellule de Awa, les femmes du village ont exposé toutes leurs peines qu’elles vivaient pour piler le mil et le transformer en farine pour en faire du couscous. Depuis ce jour,le sommeil a quitté Awa. Elle n’avait plus qu’un seul objectif : soulager ces braves dames. Elle s’en est ouverte aux Jambars de la Diaspora qui l’ont brillamment accompagné dans ce projet. En un temps record,le village a bénéficié de deux moulins, l’un à mil et l’autre à farine en plus du dispositif solaire.
Plus tard,l’heureuse nouvelle parvint à AWA ; les villageois ont confié les moulins à un handicapé. Ce dernier est désormais dans le MONAPH ( mouvement national des patriotes handicapés) qui a investi AWA pour ces élections législatives.
Voter pour elle, c’est la soutenir dans son combat de mère de l’humanité, ÊVE qui ne supporte jamais de voir les larmes de ses enfants.
Merci !
Quasiment impossible de trouver un autre mot pour vous remercier vous l’auteur de ce beau texte qui retrace une partie du parcours de AWA .