REFONDATION ,étape incontournable pour l’achèvement de la révolution nôtre . A défaut, on aura réussi juste une alternance de plus comme en 2000 avec l’accession de Wade au pouvoir qui s’est soldé par une déstructuration de notre administration et en 2012 marqué par le remplacement pour une continuité du maître Wade par l’élève Sall qui a fini par installer le Sénégal au quatrième niveau dans le sous sol, dixit SONKO. Avant eux, le Sénégal a été hospitalisé à la clinique des institutions de Bretton woods où il subit un traitement austère d’ajustement structurel qui nous guette de nouveau la faute au système qui n’est pas conçu par et pour les sénégalais.
Refondation parceque la fondation n’a pu supporter ni l’administration, ni l’état lui même, charges trop balaises, ils ont fini par s’écrouler plaçant dans leur chute, la république au bord du gouffre.
Refondation ou disparition programmée du Sénégal, aucune autre alternative à l’horizon .
Pour cette œuvre de refondation, il s’agira non pas de changer de pays mais plutôt de changer le pays.
Changer le pays dans sa charte fondamentale et dans ses institutions, mais aussi changer le pays dans son fonctionnement . Parler de fonctionnement,c’est invoquer les hommes et les femmes, sénégalais et sénégalaises qui font fonctionner les institutions et qui appliquent la constitution. J’insinue donc une refondation necessaire de l’homo senegalensis . Nous parlons du » PATRIOT BUILDING » c’est à dire la construction du patriote. L’introduction de la contribution du Cheikh Ahmadou Bamba à travers son œuvre KUN KATIMAN
dans l’école sénégalaise est un pas vers cette construction du patriote . Je l’ai noté hier dans ma chronique, j’y reviens aujourd’hui compte tenu de l’importance du sujet. De l’indépendance à nos jours le Sénégal a fonctionné sans la contribution de l’ensemble de ses enfants , une bonne partie notamment ceux qui n’ont pas été à l’école dite française,ont été ignorés. Pourtant, ils sont imbus de valeurs et de vertus .
PLAIDOYER POUR LES EXCLUS
Laissez moi vous conter cette histoire qui s’est déroulée il y’a très longtemps, je ne me souviens même plus de l’année mais cela s’est passé il y’ a plus de quarante ans. C’était à Darou Mouhty la sainte, deuxième capitale du mouridisme . EN ce temps là, SERIGNE MODOU AWA BALLA en était le Khalife . Un homme, gérant de « seccou » de son état, de passage à Darou ,a perdu plus de trois millions . C’était l’argent de la coopérative qu’il devait aller verser dans une banque à Diourbel. Le pauvre était devenu comme fou, ayant chercher partout, il finit par déchirer toutes ses poches pour ne pas avoir à revenir y chercher et encore et encore. Il finit par se mettre à nu, sur lui il ne restait que son caleçon. Une foule d’hommes se forme autour de lui, les femmes s’éclipsèrent. Il est conduit à la gendarmerie pour une déclaration de perte. Après l’avoir auditionné, le gendarme de permanence, comprenez l’état, lui demande d’aller s’en ouvrir au Khalife. Ce dernier ordonne à un talibé d’embarquer une radio dans la calèche et de faire le tour du village pour annoncer le communiqué.
Le communiqué disait ceci: » chers frères et sœurs en islam,chers parents talibés, un frère musulman de passage chez nous a perdu plus de trois millions de nos francs ici à Darou. Le Khalife demande à quiconque qui aurait ramassé une somme aussi petite soit elle de le lui amener chez lui avant la prière de timis ». Avant l’heure indiquée,tout l’argent était réuni. On apprend que c’était contenu dans un sachet tombé au bord de la route. Une voiture roulant à vive allure a provoqué un vent qui a volatisé les billets de banque , il s’en est suivi une véritable compétition pour la récolte de l’argent. Plus d’une vingtaine de personnes en détenaient et ont tous exécuté la volonté du marabout car leurs éducations ne leurs autorisent point de prendre le bien d’autrui .
Chapeau bas pour le leadership du marabout, respect à ses citoyens modèle d’un autre temps, d’une autre époque.
Pendant ce temps, ceux à qui nous confions nos deniers publics,tels des charognards se disputent les bijoux de la famille Sénégal animés qu’ils sont par une seule intention, s’accaparer du patrimoine national,le dilapider à vil prix au besoin, l’essentiel pour eux est de se servir au maximum pour laisser un héritage conséquent à leur progéniture. Et les plus jeunes, ceux là qu’on appelle l’avenir ,s’adonnent à coeur joie à brûler, casser et démolir tout ce qui se dresse sur leur passage quand ils sont en période de revendications.
Les « autorités » volent , les administrés saccages et l’on espère sortir du sous développement.
Point d’issue sans une refondation.
Ci Xalima GI
Sooya Ibnu Kudjina
06/03/2025