Thierno Gueye, le cartouchard à la plume tordue

Thierno Gueye, le cartouchard à la plume tordue
Thierno Gueye, toujours prompt à dégainer son stylo rouillé dès qu’il sent l’odeur d’un ragot qui pourrait nuire à l’État, persiste à s’ériger en douanier idéologique de la diplomatie sénégalaise. À défaut de faire du journalisme, il sert chaque semaine un cocktail tiède de moralisme sélectif, d’indignation sur commande et de demi-vérités emballées dans une prose faussement érudite.
Ton dernier papier sur le Mitrelli Group n’est rien d’autre qu’un coup de ciseaux maladroit dans une réalité que tu refuses de regarder en face. Oui, le Sénégal a accueilli une délégation du Mitrelli Group. Oui, ce groupe est fondé par un Israélien. Et alors ? Depuis quand la géopolitique se gère à coups de slogans militants et de postures de salon ?
Tu veux qu’on sacrifie la formation de milliers de jeunes Sénégalais sur l’autel de ta pureté idéologique de pacotille ? Toi qui ne proposes rien, qui ne construis rien, qui ne crées aucun emploi – tu veux empêcher l’État de bâtir 23 centres de formation simplement parce que le fondateur du groupe partenaire a un passeport israélien ? Voilà ce que tu appelles de la cohérence diplomatique ?
Ce n’est pas la première fois que tu tentes de faire passer ta rancune pour une analyse. Mais cette fois, tu touches au développement d’un pays que tu ne fais qu’observer de loin, comme un corbeau perché sur la branche de l’opposition. Tu es obsédé par les contradictions supposées du régime, mais aveugle à tes propres paradoxes : tu défends la Palestine, mais pas les jeunes de Louga, de Kolda ou de Ziguinchor qui ont besoin d’un avenir. Tu brandis la morale, mais elle ne t’empêche pas de manipuler les faits pour assouvir tes petites vendettas politiques.
Le vrai scandale, ce n’est pas une collaboration économique avec une entreprise à capitaux israéliens. Le scandale, c’est ton journalisme à géométrie variable, qui utilise la souffrance des peuples comme tremplin pour exister.
Alors, Thierno, plutôt que d’agiter ton clavier pour plaire à tes petits camarades de rédaction, va donc faire un tour sur le terrain, dans les centres de formation en ruine, là où l’État tente d’agir pendant que tu péris dans le verbe. L’histoire retiendra les bâtisseurs. Pas les bavards.

SALL MAMADOU OUMAR

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