Sénégalaises, Sénégalais, que de découvertes consternantes révélées en ce jour mémorable du 26 septembre 2024 !
Le voile est enfin levé sur les crimes financiers abominables orchestrés par ceux qui, hier encore, prétendaient être les gardiens de notre république. Le nouveau gouvernement, fidèle à ses engagements de transparence, nous a exposé la réalité crue, le fruit d’un audit sans complaisance réalisé entre mai et juillet. Ce que nous soupçonnions n’était qu’un pâle reflet de l’ampleur des détournements opérés sous l’ère de Macky Sall. Des milliards, des milliers de milliards se sont évaporés dans des poches bien identifiées, pendant que nos frères et sœurs croulaient sous les conséquences terribles de cette prédation financière : immigration clandestine, inondations incessantes, chômage rampant, systèmes de santé et d’éducation en ruine.
L’ancien président, véritable architecte d’un règne sous l’impunité totale, a vu proliférer autour de lui une caste privilégiée. Sa coalition politique, son parti et même sa famille ont été promus et maintenus dans des postes de haute responsabilité, non pas pour leurs compétences ou leur intégrité, mais pour leur capacité à masquer les scandales et à étouffer la vérité. Ces mêmes individus épinglés dans des rapports accablants ont continué à graviter au sommet de l’État, pendant que les citoyens honnêtes voyaient leurs espoirs se dissiper.
Et aujourd’hui, dans une farce tragique, ces mêmes détracteurs de la démocratie cherchent à s’abriter derrière l’immunité parlementaire. Non, leur place n’est pas dans nos institutions législatives ! Leur place est, sans l’ombre d’un doute, derrière les barreaux, là où le peuple les attend pour qu’ils répondent de leurs actes. Car ce sont eux, avec leurs manigances et leur démesure, qui ont enfoncé notre pays dans une spirale de désespoir.
Comment pouvons-nous tolérer que des individus qui ont dilapidé nos ressources se présentent à nouveau devant nous, jouant les victimes et tentant de manipuler l’opinion publique avec des discours creux ? Ce n’est pas d’une immunité parlementaire dont ils ont besoin, mais d’une justice impartiale et implacable qui leur demandera des comptes. Il est temps que ces prédateurs économiques soient jugés pour leurs crimes.
Le peuple sénégalais, dans sa sagesse, les a déjà dégagés du pouvoir lors des élections du 24 mars 2024. Aujourd’hui, à l’aube des élections législatives du 17 novembre 2024, ils reviennent, usant de tous les stratagèmes pour se soustraire à la justice. Mais qu’ils sachent ceci : notre détermination ne faiblira pas. Nous exigerons jusqu’au bout une reddition des comptes complète, sans ménagement, sans concession.
Le Sénégal n’a plus de place pour l’impunité. L’heure de la justice a sonné. Ces imposteurs n’échapperont pas au jugement du peuple et de la loi !
Mouhammad CISSE
Chargé des élections adjoint de PASTEF MBOUR