Sédhiou: Six cent douze (612) kg de chanvre indien saisis en dix jours!
LA ROUTE DE L’HERBE QUI TUE PASSE PAR LE PAKAO
Les saisies de chanvre indien ne faiblissent pas dans la région de Sédhiou. L’axe du Pakao, entre Sédhiou et Kolda semble être la zone de transit des trafiquants qui cherchent à gagner la Guinée-Bissau. La production arrivée à maturité dans refuges d’exploitation accroît les flux de passage. Mais c’est sans compter la détermination des gendarmes.
Les pandores de Sédhiou sont tout sourire par ces temps. Ils ont réalisé un exploit en saisissant en dix jours six cent douze kg de « yamba » comme on l’appelle. S’y ajoute aussi l’arrestation de six individus dont les trois sont de nationalité bissau-guinéenne. Par ces temps, Guinéens de Bissau comme Koldois, employés temporaires cherchent à écouler au prix fort leurs parts. La façon d’opérer des malfrats ne facilite point leur arrestation. Les hommes en bleu font face à des individus armés de couteaux, de sabres ou de coupe-coupe. Et de plus en plus, les motos servent aux éclaireurs qui précèdent d’autres groupes de cyclistes chargés de sacs de cette herbe.
Selon les services de sécurité, il s’agit surtout de travailleurs saisonniers qui sont payés en nature et chercheraient à joindre la Guinée-Bissau où l’herbe est échangée contre des cyclomoteurs revendus plus cher au retour. Le produit coûterait aussi plus cher dans ce pays. Les zones de productions se situeraient elles, aux environs de la frontière avec la Gambie. Dans le Fogny limitrophe du pays d’Adama Barro, l’épicentre serait Madiédiame. Seulement nous signale notre indicateur qui a préféré garder l’anonymat, les gros producteurs ne se déplacent pas. Les acheteurs viennent les trouver. Il leur arrive d’échanger une partie de leur récolte contre des mini cars immatriculés ensuite en Gambie.
Comme quoi, l’accalmie connue dans les affrontements entre les hommes en armes et les forces armées sénégalaises n’a pas freiné la culture du chanvre indien. A cette activité, vient s’ajouter la coupe abusive du bois.
Cheikh Tidiane Diédhiou