jeudi 25 avril 2024
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Puisse le bon Dieu nous gratifier d’une victoire éclatante le 24 février 2019

C’est en 2007 que j’accédai à la majorité qui m’octroie le droit de participer à la destinée de mon pays. Passionnée de débats politiques que j’étais (malheureusement à l’époque, il y en avait très peu dans le champ médiatique sénégalais), je me contentais du coup des émissions telles que des paroles et des actes sur France 2 ou C’dans l’air sur France 5 et j’en passe. Je me rappelle encore que ce fut un moment de fierté.

En dépit de tout cet engouement-là, aucune personnalité politique d’alors ne trouvait grâce à mes yeux. Le vote blanc aurait été une aubaine pour moi car il m’aurait permis par ricochet d’accomplir mon devoir de citoyen et de faire entendre ma déception quant à cette classe politique que je trouvais trop corrompue, tous les mêmes. Je décidais donc de ne tout simplement pas voter (certains n’auraient pas compris ce choix, d’autres auraient tout simplement été plus virulents en m’imputant en partie l’inertie et la réélection de Wade). Je leur répondrai qu’il s’agit d’un choix personnel que j’assume entièrement.

Vint alors l’année électorale 2012 avec ses nombreuses péripéties. D’abord le 23 Juin 2011. J’étais certes loin de tous les tumultes qu’il y a eus (j’étais en plein examen sous le soleil lyonnais) mais pour autant toutes mes pensées étaient pour mon cher pays le Sénégal.

J’avais du mal à comprendre et surtout accepter que Wade veuille nous imposer son fils par un tour de passe-passe. Comment cette classe politique pouvait autant prendre les sénégalais pour des ignares? Ca me révoltait. Je me rappelle encore mes soirées de discussions politiques avec ma voisine camerounaise de résidence étudiante qui avait perdu tout espoir en un possible changement en Afrique  et que j’essayais de convaincre (pas évident pour elle avec un Paul Biya en exercice depuis 1981 et qui considère que le Cameroun lui appartient). Nous en arrivions toujours à une conclusion que ce n’est pas demain la veille que l’Afrique se développera.

Je n’avais qu’une envie c’était de voir Wade quitter le pouvoir. Bon sang !!! Il y avait bien des sénégalais valeureux, épris de convictions nobles et désireux de servir leur pays et non de se servir. Je refusais donc de me résoudre à cette fatalité et décidais de m’intéresser aux programmes politiques des candidats comme cela se fait dans beaucoup de pays démocratiques.

Contrairement à beaucoup de sénégalais, je n’ai jamais été attirée par Macky Sall et son « Yonnu Yokouté ». Je trouvais déjà à l’époque le personnage un peu arrogant et imbu de sa personne. Cela ne m’inspirait pas confiance. Ce n’était donc pas possible de voter pour lui. Néanmoins, Ibrahima Fall, de par sa modestie, son parcours loin des affaires de la cité éveillait ma curiosité. Son programme n’était par contre pas assez poussé, n’abordant pas un point essentiel pour moi la souveraineté. Là aussi j’ai décidé de ne voter pour personne au risque de faire le jeu de Wade. Je suis quelqu’un qui vote pour et non contre, en résumé par conviction.

2019 est donc pour moi une année charnière, un tournant décisif pour l’avenir politique de mon cher pays. Le changement que j’ai tant attendu depuis est enfin arrivé .Un homme, avec lui un ensemble de sénégalais aux valeurs humaines rares dans le landerneau politique, a réussi à me séduire. Il a un discours que j’ai toujours voulu entendre : souveraineté, patriotisme, sortie du franc CFA, industrialisation et surtout préférence nationale. Autant de sujets qui ont réveillé cette fibre patriotique qui a toujours dormi en moi. J’ai commencé par acheter le livre Solutions qui m’a conforté dans mon choix : ce sera Le président SONKO cette fois, j’en suis convaincue. Mon entourage était alors surpris non par mon engouement pour les questions politiques, ça il le connaissait en moi, mais par l’énergie que je mettais à convaincre autour de moi sur le projet porté par PASTEF. Je suis aujourd’hui sympathisante, membre du groupe whatsapp PASTEF France. Ma vie familiale et professionnelle étant très chargée, je ne peux certes pas assister à toutes les manifestations mais je me suis fixée comme objectif de faire adhérer mes proches (mon mari, mes parents, mes frères et sœurs et quelques amis…) qui sont séduits par le programme.

Je termine ce témoignage en implorant le Bon DIEU de nous gratifier d’une victoire éclatante le soir du 24/02/2019.

Patriotiquement.

Ndèye Penda NDIAYE
Patriote, 30 ans, actuaire en exercice chez Willis Tower Watson (Paris).

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