Petro-Tim, Frank Timis et les SALL : point de récupération politique mais juste un petit rappel
Comme à leur habitude et c’est tout l’expérience dont ils se prévalent, ils posent un débat de bas étage, fait d’attaques personnelles subjectives, d’invectives et concentration d’insultes. Qu’ils soient rassurés, nous cadres patriotes n’entendons nullement les suivre dans les caniveaux. Tel n’est pas notre terrain de prédilection. Au contraire nous les appelons à élever le débat politique et à démonter nos affirmations s’ils sont véridiques.
Les faits sont têtus et la série de forfaitures manifestes qui a traversé toutes les phases contractuelles, de la signature à la cession des titres en passant par le refus de préempter, la prolongation de la période de recherche et la fraude fiscale. Les voici en résumé : extraits du livre qui manifestement continue à faire très mal :
– Le 17 janvier 2012 : signature d’un contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures pour les blocs de Cayar Offshore Profond et Saint-Louis Offshore Profond entre l’Etat du Sénégal et Petrosen, d’une part, et de l’autre Petro-Tim Limited pour respectivement 10% et 90%.
– Le 19 janvier 2012 : création de la société Petro-Tim Limited sous le numéro 265741. Comment expliquerez-vous aux Sénégalais qu’une société créée un jeudi puisse signer un contrat le mardi d’avant ?
– Le 06 mars 2012 : création aux îles vierges britanniques de la société Petro-Asia Resources Limited sous le numéro 270281, mère de Petro-Tim Limited. Comment expliquerez-vous aux Sénégalais qu’une filiale (Petro-Tim Limited) soit plus âgée que la société-mère (Petro-Asia Resources Limited) ?
– Le 19 juin 2012 : signature des Décrets d’approbation par le Président Macky Sall. Or, sans ces Décrets les contrats manifestement entachés d’irrégularités et compromettant gravement les intérêts du Sénégal n’auraient eu aucune validité. Pour faire signer ces Décrets, le Ministre de l’Energie et des Mines écrira, dans leur rapport de présentation (pour satisfaire aux exigences de l’article 8 de loi n° 98-05 du 08 janvier 1998 portant Code pétrolier du Sénégal) que, entre sa création le 06 mars 2012 et la signature des Décrets approuvant les contrats de partage de production, le 19 juin 2012, Petro-Asia a pu être dotée d’une expérience avérée et réussie dans le secteur de l’énergie et notamment dans l’exploration-production des hydrocarbures.
Voilà pourquoi, il demeure, avec son complice le ministre Aly Ngouille Ndiaye, le seul et unique responsable de cette forfaiture qui a fini de sacrifier les intérêts de toute une nation sous l’autel de ceux de sa propre famille et de son frère Aliou Sall. De la très haute trahison organisée. Comment démontrerez-vous aux Sénégalais qu’en trois mois une société nouvellement créée ait pu avoir une expérience réussie et avérée dans le domaine si technique des hydrocarbures ?
Il n’est point besoin de s’improviser pétrolier, géologue, ingénieur, géophysicien, ingénieur réservoir, ingénieur installations pétrolières pour comprendre cette forfaiture qui est strictement juridique avec des implications financières. Dire, comme le soutient le ministre Mor Ngom, que le débat est prématuré car aucune goutte de pétrole n’est encore extraite est une manipulation odieuse de l’opinion à laquelle on cherche à cacher le fait que le contrat signé est un contrat de partage de la production attendue.
Voilà toute la source de l’indignation des Patriotes du Sénégal pour le Travail l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) en tête desquels le Président Ousmane Sonko. Cette indignation est différente de la haine qui a poussé un vindicatif, a dépoussiéré la CREI, le résultat on le connait… Cette indignation c’est la source de l’énergie nécessaire à la croisade de PASTEF contre la prévarication, la mal gouvernance, le non-respect de la parole donnée avec des slogans creux qui ne sont articulés autour d’aucune vision… »
Les cadres de PASTEF en février 2018.
Il ne s’agit pas d’une récupération politique mais juste un petit rappel, ça fait toujours du bien dans un pays où on a tendance à être un peu amnésique sur certains sujets.
Par Birome Hola BA