Lettre ouverte au patriote GUY MARIUS SAGNA
Il y a 3 ans, je venais de m’intéresser à la politique période où j’ai fait la découverte de votre modeste personne à travers vos combats. Je me suis engagé de façon radicale et je l’assume comme tous les jeunes qui ont grandi étant victimes des tours de passe-passe des hommes politiques. En dépit de tout ce qui est arrivé : l’alternance avortée de 2000, le mauvais choix de 2012, des jeunes se sont levés pour combattre la corruption, le clientélisme, la fraude, le bradage de nos ressources et de façon générale ce système qui gangrène notre nation.
Hier, vous avez été jugé et maintenu en garde à vue.
Cher GUY, tout le monde, sauf ceux qui sont sempiternellement habités par la compulsion de mentir, sait que vous êtes victime d’un traitement inique, d’une véritable chasse à l’homme orchestrée par qui on sait dans le but de vous maintenir en prison, d’un traitement attentatoire aux principes des droits de l’homme et de la justice, mais surtout de la démocratie. C’est Pathétique ! En parlant des droits de l’homme, que font ses défenseurs ? Où sont les chefs religieux dont la mission est, au-delà de servir de tremplin d’être des régulateurs sociaux, qui veillent à la justice et l’harmonie sociales. N’ont-ils pas failli à leurs missions ?
Heureusement que vous êtes fort mon frère, que vous avez le soutien du peuple quoi que muet face à l’injustice que vous subissez. Votre ouverture d’esprit, votre abnégation à lutter pour votre cher pays, votre amour envers cette nation et surtout votre ténacité vous permettent de faire face à cette épreuve atroce avec honneur, car vous n’êtes pas de ceux qui subissent, qu’on attelle ou qui mettent un genou à terre. Un GUY (baobab) n’est pas facile à terrasser, et des béni-oui-oui en sont incapables.
La souffrance morale, n’est rien comparée à la façon dont on a piétiné vos droits. Hier, il ne s’agissait pas de juger les faits, les magistrats jugèrent la personne, son combat et ses prises de positions qui embêtent le monarque Macky. Cet emprisonnement n’est rien d’autre qu’une tentative d’intimidation et de mise au frigo de vos idées. Lesquelles idées sont éclairées et sincères. Je suis convaincu qu’elles ne s’enseveliront jamais, car cette jeunesse à laquelle nous appartenons est, plus que jamais, déterminée à continuer le combat peu importe les sacrifices et les enjeux.
Mon cher GUY, je suis sûr qu’une poignée de larbins ne peut pas écraser le révolutionnaire déterminé que vous êtes. Au plus profond de moi, je me sens mal GUY, car je suis impuissant face à cette injustice, mais ton sourire me remonte le moral.
Mon cher GUY, je ne veux pas être long, je terminerais par ces mots.
L’espoir est au combattant ce que la bouée de sauvetage est au nageur, la garantie qu’il ne se noiera pas, qu’il restera à l’abri du danger tôt ou tard.
Garde ton beau sourire mon frère.
De la part de ton petit frère de combat.
Pape Mbeugue GUEYE,
Coordonnateur de la Jeunesse Patriotique du Sénégal/ France (JPS/France).