Je dialogue, tu dialogues, vous ne dialoguez pas !
Les nuages de poussières qui ont traversé notre cher keepar n’ont pas pu imposer aux habitués de la place une petite pause afin d’épargner leurs poumons. Comme toujours, il y’a à dire et à redire.
Les plus grandes voix se focalisaient sur ce que je qualifie de «Door marteau national». Attendez, ils sont sérieux là ? Moi j’ai connu les conférences nationales, les commissions vérité et réconciliation et autres initiatives du genre mais c’est dans les pays qui ont passé des années à se taper dessus et virer dans l’impasse. Alors pourquoi sous nos cieux où tout «fonctionne» à merveille on veut nous faire croire qu’il y’a nécessité de «dealer», pardon dialoguer. Je me rappelle de la réponse du grand Djimbory du keepar un soir de 31 décembre 2018 qui disait je cite «nous sommes en démocratie, le débat c’est à l’assemblée nationale». Quelques mois après, il veut travestir cette notion de la démocratie qu’il s’est définie lui-même. Pour quelles raisons ? Parce qu’il veut redorer son blason, noyer toute sa gestion sombre et vicieuse dans la mer du «Sénégal nio ko bokk»* et échapper à cette étiquette que lui colle le peuple de keepar « djimbory dou nittu dialogue »**.
Que ceux qui y participent sachent, s’ils ne le savaient pas, qu’ils servent de personnage et de figurant dans la pièce de comédie que nous joue le ballet national sous l’égide du grand artiste Djimbory. Je pense qu’ils ont choisi délibérément d’y participer. La preuve, ils ont fait part au réalisateur de leurs cachets : transports, perdiems, contrat pour la saison 2 du téléfilm «Gouvernement d’union national».
Sous notre keepar, je trouve bien quelqu’un qui a besoin de dialoguer. Dialoguer non pas avec les gens mais avec sa conscience car il n’a toujours pas fini d’abîmer sa notoriété et sa crédibilité, s’il lui en reste d’ailleurs. Je parle bien de cet homme qui nous a définit le journalisme d’investigation en «Guissané» (voyance). Certains font rire !
Comme certains font pleurer aussi. Durant ce week-end, on a franchi un autre palier de l’injustice quand la police politique vient d’instituer le délit de distribution de flyers. D’honnêtes citoyens ont été arrêtés parce qu’ils étaient entrain de «dialoguer» avec les populations sur l’augmentation injustifiée du prix de l’électricité. Comme quoi, on ne peut toujours cacher la vérité.
Une vérité qui nous suit partout même si on se trouve en Angleterre entrain de «dialoguer» avec ses militants mobilisés à coup de milliers d’euros pour se construire une fausse popularité. Devant cette vérité crachée toute crue par une dame, on donne l’impression d’être intouchable mais au fond, on se dit que la dictature a ses limites géographiques mais surtout temporelles.
Installez-vous sous le keepar, vous ne le regretterez pas !
Excellente semaine
CitizenLY
*Le pays nous appartient tous
**Djimbory n’est pas un homme de dialogue