vendredi 19 avril 2024
Paix sur Vous

Discours institutionnel et cacophonie « démocratique »

À mon humble avis, une vraie démocratie ne peut faire l’économie d’une éthique de la discussion qui suppose de s’écouter dans un mutuel respect. Un discours institutionnel devrait être écouté vu qu’il porte sur le bien commun et qu’il est prononcé par qui de droit. De même que l’entretien avec la presse qui suit, le cas échéant, devrait recevoir le même traitement. Même Dieu a écouté Satan et les prophètes ont écouté leurs détracteurs. Le plus grand criminel ou supposé a droit à la parole devant les juges.

Que tout le monde parle en même temps qu’un discours institutionnel et de sa défense devant la presse, cela conduit juste à de la cacophonie qui étouffe « l’audibilité » et la clarté des arguments des uns et des autres sur la gouvernance du bien commun.

Voilà des principes qu’on peut refuser en temps d’activisme incontrôlé et d’opposition radicale mais qu’on pourrait accepter en temps d’exercice du pouvoir. Ce qui serait assez gênant…A ce sujet, pour citer un exemple parmi d’autres, l’arrêté Ousmane Ngom est là pour nous édifier. Ceux qui l’ont contesté en son temps ne l’ont pas abrogé arrivés au pouvoir !

On voit de plus en plus, et c’est inquiétant, de gens qui disent se battre pour l’intérêt général, opposer les principes de la constitution à la nécessaire réglementation de ceux-ci. Alors qu’un vrai démocrate et républicain, voire quelqu’un de raisonnable tout court, sait que partout dans le monde, les libertés et droits conférés par la constitution sont encadrés par une réglementation qui vaut ce qu’elle vaut et peut toujours être améliorée par des discussions citoyennes et politiques ou par des décisions d’un exécutif éclairé.

À mon avis, un bon format serait d’écouter le discours institutionnel prévu et ensuite de le faire suivre d’un entretien avec la presse suivant des modalités appropriées et transparentes Et puis, libre à chaque média d’inviter qui il veut pour les commentaires.

Soyons de ceux et celles qui, en essayant d’être bons, vont rendre bonne cette nouvelle année 2020 du calendrier grégorien. Une année n’est qu’une somme de mois selon un calendrier donné. Ce qui importe, c’est ce que nous nous y faisons chaque jour que Dieu fait.

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