Récit signé Ibrahima DIEME, Responsable politique de PASTEF BIGNONA.
En ce jour anniversaire de la bataille de Vélingara, évenement historique qui a eu lieu le samedi 27 mai 2023, je vous conte les prouesses jamais racontées et jamais chantées d’un héros national qui a sauvé ce jour le porte-étendard de PASTEF, en l’occurrence le Président Ousmane SONKO.
En effet, dans l’histoire merveilleuse de l’ascension fulgurante du parti PASTEF-Les Patriotes, il y a des dates importantes à ne jamais oublier. Il y a aussi des moments historiques vécus qui doivent être jalousement sauvegardés dans la mémoire collective parce qu’ils ont, à un moment donné, beaucoup influé sur la tournure historique de PASTEF dans sa lutte menée pour arriver à la victoire du 24 mars 2024.
Comme le sont d’autres dates, le 27 mai 2023 est une date historique pour plusieurs raisons. D’accord, il faut noter que le projet PASTEF était dans une pente dangereuse en raison de la machine judiciaire déployée par le régime de Macky SALL pour écraser et broyer le Président Ousmane SONKO. D’autre part, il fauti noter que le tournant du projet était aussi décisif. Il fallait faire preuve de courage pour ne pas montrer de la peur à un Macky SALL décidé à éliminer un adversaire politique coriace par tous les moyens.
Ainsi, le Président Ousmane SONKO, voyant un peu la lutte se faiblir à Dakar, a jugé nécessaire de se replier chez lui à Ziguinchor, terre de refus, pour organiser son droit constitutionnel de résistance face à l’oppression et à la dictature de Macky SALL, qui voulait l’immoler sur l’autel du sacrifice.
Pendant plus de deux semaines, Ousmane SONKO et les Ziguinchorois ainsi que les patriotes venus de partout ont vaillamment résisté contre les violents assauts des forces du désordre envoyées par le dictateur Macky SALL qui voulait venir le cueillir pour avoir refusé d’aller répondre à sa justice téléguidée, agissant pour son compte.
Plus de deux semaines d’intenses combats, de résistance dans les rues et ruelles de la capitale du Sud durant lesquelles les populations de Ziguinchor ont fait preuve d’endurance et de courage jamais égalés, la tendance s’est inversée en faveur du leader de PASTEF. Les FDS étaient à bout de souffle. Elles étaient obligés de jouer balle à terre. C’était inédit.
Revigoré par cette belle victoire obtenue à Ziguinchor, Ousmane SONKO décida de faire une déclaration pour annoncer, devant les médias du monde entier, sa décision de retourner dans la capitale sénégalaise où doit se tenir la dernière bataille qui le mènera au Palais. Il informa son auditoire qu’il a pris la résolution de retourner à Dakar par la route à travers une caravane baptisée « La Caravane de la liberté » qui doit l’amener de Ziguinchor à Dakar par l’itinéraire clairement tracé : de Ziguinchor à Kolda en passant Goudomp, de Kolda à Tamba en passant par Vélingara, de Tamba à Kaolack en passant par Koungheul et Kaffrine, de Kaolack à Dakar en passant par Fatick et Mbour.
La caravane de la liberté quitta Ziguinchor un matin du vendredi 26 mai 2023 aux environs de midi. Entre seulement Ziguinchor et Tanaff, ce fut l’apothéose en termes de mobilisation des populations des localités traversées. Les gens sortaient massivement sur la route pour attendre la caravane et scander le nom du Président Ousmane SONKO.
Macky SALL et son régime sont pris de panique. Ils furent sonnés devant une telle marée humaine qui accueillait et accompagnait le leader providentiel à chaque étape de son itinéraire. Sur le champ, ils prirent la ferme décision d’empêcher à tout prix la caravane de la liberté d’arriver à Kolda. Un dispositif sécuritaire impressionnant fut placé à l’entrée de Kolda. Malgré tout, la caravane s’élance vers Kolda. Nous arrivâmes à l’entrée de Kolda au-delà du crépuscule.
À Kolda, une marrée humaine accueillit la caravane de la liberté. Les populations sont sorties massivement pour faire face aux forces du désodre acquises à la solde du maquis. Les gaz lacrymogènes n’ont rien pu faire. Devant l’engagement et la détermination de la vaillante jeunesse patriotique de Kolda, le verrou du dispositif sécuritaire de la police et de la gendarmerie a cédé. La caravane de la liberté est entrée, victorieuse, dans Kolda après des heures d’intifada. Hélas !De l’hôtel où nous sommes arrivés pour passer la nuit, une bien triste nouvelle nous parvient, nous annonçant la mort par balles d’un jeune martyr de Kolda, victime de la répression aveugle et sanglante de Macky SALL. La bataille de Kolda fut donc vaillamment remportée.
Le lendemain matin au réveil (nous sommes le samedi 27 mai), la caravane de la liberté continua sa route glorieuse en direction de Vélingara. Le départ de Kolda est pris aux environs de 12 heures passées. Sur le chemin, nous avions reçu des invités surprise (les escadrons de la gendarmerie nationale) qui nous accompagnent tout au long de notre trajet. À chaque étape où la caravane s’arrêtait pour communier avec la foule qui s’amassait dans les hameaux traversés, les GMI intervenaient énergiquement pour charger et disperser les foules à coup de jet de grenades lacrymogènes et, parfois même, à coup de tirs de sommation de balles réelles pour apeurer les pauvres gens qui se retrouvent dans le sauve-qui-peut.
Ce fut ainsi tout au long du trajet de Kolda au village de Koukandé en passant par Diaobé. La scène était indescriptible. Par moments, les GMI ont encerclé à plusieurs reprises le véhicule du Président Ousmane SONKO pendant plusieurs minutes. C’était le cas au marché hebdomadaire de Diaobé. On ignorait leur réelle intention. Mais on voyait clairement un esprit maléfique et diabolique s’afficher. La volonté de nuire grave était là et pouvait se lire sur leurs visages. C’est plutôt le courage d’aller jusqu’au bout de leur logique qui manquait. Les moments auguraient de très mauvais présages. Devant une telle atmosphère lugubre qui n’augurait rien de bon, il fallait être ingénieux. Il fallait développer un véritable stratagème pour déjouer les intentions diaboliques des FDS. Et le Président Ousmane SONKO l’avait bien compris. Une solution fut trouvée avec le Coordonnateur de PASTEF Vélingara, le frère Ibou GUEYE.
À peine le village de Kounkandé dépassé, la caravane de la liberté a dû abandonner la route goudronnée pour emprunter une piste sablonneuse. Surpris et étonnés, les véhicules des gendarmes qui nous escortaient jusqu’ici, hésitèrent un moment à nous suivre. Ils sont déroutés par ce changement subit d’itinéraire. Leurs petits moments de tergiversations avant de nous suivre ont permis au Président Ousmane SONKO de changer de véhicule pour emprunter un taxi brousse, un clando envoyé par le Coordonnateur Départemental de PASTEF Vélingara, le frère patriote Ibou GUÈYE. La scène s’est passée tellement vite que même certains qui étaient dans le convoi ne s’en étaient pas aperçus.
Après ce subterfuge réussi, la caravane est revenue prendre son chemin avec tous les véhicules du convoi au complet, dont celui du Président Ousmane SONKO. Les GMI n’ont rien vu venir. Ils ont continué à nous escorter jusqu’à l’entrée de Vélingara.
À l’entrée de Vélingara, une situation pareille à celle de Kolda s’est présentée. Nous avions trouvé un dispositif sécuritaire impressionnant, un blocus de voitures de gendarmes quasiment infranchissable. Ils nous ont, à nouveau, encerclés. Pendant une trentaine de minutes, on faisait face à face. Pensant que le Président Ousmane SONKO était là dans son véhicule déjà encerclé, ils attendaient sûrement l’ordre d’en haut pour cette fois-ci venir défoncer la portière de son véhicule, l’extirper et l’arrêter. Mais c’est peine perdue. Le Président Ousmane SONKO était en avance sur eux.
Pendant ce temps, Ousmane SONKO était arrivé à l’intérieur de Vélingara. Il ommuniait avec une foule immense qui l’ovationner et l’aclamer. C’était encore l’apothéose à Vélingara. Le direct lancé sur la page Facebook du Président Ousmane SONKO, montrant une immense foule en liesse l’accueillir, a permis aux GMI de comprendre le stratagème de SONKO. Ils n’ont pas mis du temps à se rendre compte de la ruse utilisée pour déjouer le dispositif mis en place pour l’empêcher d’entrer dans Vélingara. Très rapidement, ils ont décampé en trompe pour le retrouver en pleine communion avec la foule. Trop tard. Le Président Ousmane SONKO avait déjà fini son show et a disparu. Il est resté introuvable dans Vélingara.
Mais le héros de cette énième bataille remportée à Vélingara s’appelle Ibou GUEYE. Il est le Coordonnateur Départemental de PASTEF Vélingara. C’est lui qui a planifié ce stratagème gagnant du clando. Il a mis en place cette stratégie victorieuse pour faire entrer dans Vélingara le Président Ousmane SONKO par le moyen d’un taxi brousse, un clando banalis. N’eut été ce subertfuge savamment planifié, le Président Ousmane SONKO serait peut-être arrêté, humilié et même traîné en pâture. La prouesse de ce frère patriote mérite d’être connue de tous les patriotes. C’est un héros national qui, par son courage et son ingéniosité, a réussi à sauver ce jour le Président Ousmane SONKO des mains d’un dictateur qui était prêt à tout pour écarter du champ politique un adversaire gênant ou même, osons le dire, l’éliminer physiquement.
Les membres du convoi de la caravane de la liberté du Président Ousmane SONKO ont été tous conduits au siège du parti PASTEF de Vélingara. Arrivés sur les lieux, nous n’avions plus revu le Président Ousmane SONKO. On ne savait pas où il se trouvait en ce moment. Mais après un bon repas servi, nous avions juste eu le temps de revigorer nos forces pour continuer notre chemin en direction de Tamba où nous avions prévu de passer la nuit.
Malgré l’absence du Président Ousmane SONKO, le départ fut donné. Mais c’était plutôt une fausse alerte, une diversion mise en place pour tromper la vigilance de nos amis inopportuns, les GMI qui nous servaient d’escorte. Nous avions fait mine de quitter Vélingara avant nous retrouver dans une forêt où nous sommes restés en cachette pendant plusieurs heures et revenir en pleine nuit à Vélingara. Nous étions informés qu’un guet-apens était monté sur le pont de Gouloumbou avec un dispositif sécuritaire impressionnant pour nous empêcher d’entrer dans Tamba. Et cette fois-ci, de sources fiables, les FDS ont reçu l’ordre d’ouvrir le feu sur le convoi pour, à tout prix, le disperser et obliger le Président Ousmane SONKO à rebrousser chemin.
Après des heures passées dans la brousse, nous sommes revenus sur Vélingara pour y passer la nuit et avoir le temps de voir ce qu’il fallait faire le lendemain. À Vélingara, le convoi s’est dispersé pour passer la nuit dans plusieurs campements différents. En ce moment, le Président Ousmane SONKO n’était pas toujours avec nous. Et quasiment personne ne savait où il se trouvait. Mais jusqu’ici cela ne suscitait pas trop d’interrogations car il était convenu de se disperser pour passer la nuit dans divers endroits. Le lendemain on devait tous se rencontrer à un point nommé pour décider de la suite à donner à une notre caravane.
Nous sommes arrivés à trois heures du matin au campement où on devait passer la nuit. Fatigués et complètement lessivés, nous n’avions juste eu le temps de prendre une douche et de payer nos heures de prières manquées avant d’aller au lit. Le lendemain matin on se réveille avec un message qui nous demandait de prendre notre temps car le départ pour Tamba sera un peu retardé.
Jusqu’à dix heures du matin, nous étions là attendre sans savoir exactement pourquoi on ne ne quittait pas Vélingara. Plus le temps passait, plus les gens commençaient à s’impatienter, à se poser quasiment les mêmes questions : que faisons-nous encore ici ?
J’étais avec les honorables députés Samba DANG, Cheikh Aliou BEYE, Rokhaya NDIAYE et quelques autres responsables du parti, dont quelques Maires de Bignona. Nous parlions de tout et de rien. Mais l’inquiétude nous habitait tous. Soudain, je reçois le coup de file d’un frère me demandant de quitter immédiatement mais discrètement les lieux. Nous étions en danger. Je ne devais informer personne de peur précipiter notre arrestation. J’ai suivi les conseils pour me retirer discrètement de ce frère patriote en quittant discrètement le campement. À d’une Jakarta stationnée derrière le campement, je me suis rendu dans une maison sûre située à une quinzaine de minutes de là on où était.
Là, j’ai trouvé d’autres frères et soeurs patriotes membres du convoi. On attendait encore le signal du départ pour Tamba en vain. Il était treize heures passées lorsque les premières informations nous parvenaient disant que le Président Ousmane SONKO serait injoignable sur ses deux téléphones depuis quelques heures. Du coup, nous étions tous inquiets parce que le Président Ousmane SONKO n’était pas avec nous depuis la veille. Personne ne le savait encore, sauf deux ou trois personnes qu’il a lui-même confié le secret. Le Président Ousmane SONKO avait quitté tôt le matin Vélingara pour se rendre à Dakar en toute discrétion. Compte tenu de la gravité de la situation, il a voulu éviter de mettre la vie de tous les caravaniers en danger.
Vers quatorze heures passées, les gens continuaient à appeler pour s’enquérir des nouvelles du Président Ousmane SONKO. Je ne savais pas quoi répondre. J’étais donc obligé d’éteindre mon téléphone à un moment donné. À quinze heures, les informations officielles sur la disparition du Présiddnt Ousmane SONKO tombent. Ousmane SONKO s’est fait arrêter sur la route à hauteur de Koungheul. Il était avec son chauffeur, un seul garde du corps et le frère Ibou GUEYE, le Coordonnateur de Vélingara.
Telle une traînée de poudre, la nouvelle de la disparition du Président Ousmane SONKO s’est répandue sur la toile. Tout le monde était inquiet.
Une réunion de crise fut convoquée pour apprécier la situation et savoir ce qu’il fallait faire. Arrivés sur les lieux, à peine qu’on démarrait la réunion qu’un frère patriote reçoive un message nous informant que les RG nous ont câblés. Une unité spéciale de la gendarmerie était sur notre chemin pour procéder à notre arrestation. Ce fut la panique générale et la débandade. C’était le Sauve-qui-peut. Nous avions tous pris la poudre d’escampette. Chacun de nous pris la tangente pour se sauver. C’est dans ces conditions que la caravane de la liberté avait pris fin.
Récit signé Ibrahima DIEME, Responsable politique de PASTEF BIGNONA.