Lettre ouverte au Ministre des Infrastructures et des Transports
Monsieur le Ministre,
Voilà bientôt dix longues années que les habitants de Maleme Niani, commune du département de Koumpentoum, attendent une mesure aussi simple que vitale : l’installation de dos d’âne sur la route nationale qui traverse notre localité. Dix ans d’espoir, de démarches, de courriers, de requêtes restées sans suite. Dix ans, surtout, de drames humains répétés.
Pendant que Koumpentoum et Koussanar,nos communes voisines ont obtenu ces aménagements protecteurs, Maleme Niani, elle, semble condamnée à attendre, encore et encore, comme si nos vies pesaient moins dans la balance des priorités publiques. Chaque année, nous enregistrons au minimum un accident mortel. Chaque année, des familles sombrent dans le deuil. Chaque année, des parents enterrent leurs enfants, et des enfants voient disparaître ceux qui leur donnaient la vie.
Alors, Monsieur le Ministre, permettez-nous de vous poser une question simple, mais douloureusement légitime :
Qu’attendez-vous pour agir ?
Faut-il un drame de plus, un nom de trop sur la liste des victimes, pour que cette demande si élémentaire soit enfin prise en compte ?
Les vies humaines ne se jouent pas à la géographie. Elles ne se hiérarchisent pas selon qu’elles soient à Koumpentoum, à Koussanar ou à Maleme Niani. Et elles ne devraient certainement pas dépendre de l’inertie administrative.
Nous refusons de croire que l’indifférence puisse être la seule réponse de l’État à la détresse d’une population. Vous êtes vous-même père, oncle, fils. Vous savez ce que représente la perte d’un être cher. Vous savez ce que signifie la douleur de voir une vie s’éteindre pour une raison évitable. Alors pourquoi laisser ces tragédies se répéter sous vos yeux ? Pourquoi accepter qu’une simple mesure de sécurité déjà mise en place ailleurs soit si difficile à obtenir ici ?
Monsieur le Ministre, nous ne demandons pas un privilège. Nous demandons un droit fondamental : celui de circuler en sécurité dans notre propre commune. Celui de protéger nos enfants. Celui d’éviter des morts absurdes.
Il est temps d’écouter Maleme Niani.
Il est temps d’agir.
Il est temps de mettre fin à cette attente indigne.
Nous espérons que cette lettre ne sera pas lue comme un reproche, mais comme un cri du cœur ,le cri d’une population qui en a assez de compter ses morts et qui aspire, simplement, à vivre.

Respectueusement mais fermement,
Les habitants de Maleme Niani

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