SONKO A RAISON
Dans son discours de présentation de son projet local, Ousmane SONKO propose la création d’une monnaie locale. Lors de cette joute, il a pu débattre de tous les sujets de développement territorial.
Nous voulons que le débat débouche surtout sur des propositions pour changer le cours des choses. La création d’une monnaie locale à Ziguinchor n’a rien de régionaliste, ni de séparatisme, bien au contraire. A l’heure actuelle plusieurs milliers de monnaies locales sont en circulation dans le monde, dont près d’une soixantaine en France. Elle existe également en Amérique du sud comme dans d’autres pays africains en mal de sécurité alimentaire.
Le principe d’une monnaie locale, c’est de développer l’économie locale, favorisant les échanges et la production de proximité.
Pour avoir vécu au Brésil, je témoigne l’expérience brésilienne, qui a porté ses fruits sous l’ère LULA, en collaboration avec les élus locaux, notamment dans les zones en conflits (les favélas) et les milieux pauvres. Pour le cas du Brésil, la monnaie locale est complémentaire et ne constitue aucune menace à la monnaie nationale, qui continue son existence. Elle ne recouvre que deux fonctions traditionnelles de la monnaie nationale : une unité de valeur et un instrument d’échange. Cette dimension sociale et économique vaut son pesant d’or dans les interstices de la société.
Par ailleurs, la monnaie locale permet de réduire les inégalités de revenus, d’augmenter le pouvoir d’achat des populations pauvres et raffermir les relations sociales.
La déclaration du Président SONKO frise le bon sens mais pour en apercevoir, il faut être lucide. Ce moment est propice pour une floraison d’idées et de propositions. Les critiques vaines et parfois très faciles du vieux grognon Moustapha Diakhaté, vieilli par haine gratuite et le piteux analphabète député de Bokk Gis Gis, ne peuvent pas entacher la vérité et la raison. Ces deux personnes et certains résidus, médias, voire pseudos experts en calculs à bien courte vue, sont en campagne déceptive permanente auprès des populations contre le Président Ousmane SONKO. Ce recours à l’imprécation et à l’anathème contre un homme de valeur, plein de dignité, qui se sacrifie pour un Sénégal meilleur pour tous, relève de la jalousie ou de la méchanceté.
Aujourd’hui, le Sénégal présente autant de besoins que de lacunes en termes d’économie solidaire à cause des erreurs d’appréciation. Les projets de monnaie locale, quant à leur opportunité sociale et surtout économique permettent de corriger les déséquilibres et réduire les carences des politiques sociales du pouvoir central.
Arouna SADIO
Économiste, spécialisé en Finances Publiques dans les pays en développement et en transition