Principale leçon provisoire à tirer du Covid19 : Briser les injustices et les inégalités !
Quand on embarque dans un avion, qu’on soit confortablement cloitré en classe affaire, ou coincé en classe économique, ou occupé dans le cockpit ou responsable du confort des passagers, le seul objectif et/ou souhait doit être d’arriver sain et sauf à bon port. En effet, un crash de l’appareil n’épargnerait personne car la mort est la chose la plus aléatoire et « équitable » dans le monde des vivants. Ce fait est d’autant plus vrai que nous vivons dans l’ère de la mondialisation ou les machines chinoises font fonctionner les usines canadiennes, le vietnamien nourrit le sénégalais, l’indien recycle les déchets du canadien, … Il se trouve aussi que mon grand-père qui marchait pendant quatre jours pour faire la distance entre Thiel et Linguère (60 km !) pourrait aujourd’hui, pour la même durée, aller à New-York, Tokyo, Paris, Addis-Abeba, Rio-de-Janeiro pour revenir à Dakar. Le monde est un Airbus 380 plein à 10000 pieds d’altitude !
Dans ce contexte spécial où il y a une interdépendance des uns envers les autres et où les déplacements des personnes se font presque à la vitesse de la lumière, il faut qu’on puisse dépasser nos replis nombrilistes et nos fausses certitudes, et commencer à regarder au dessus de nos murs (frontières si vous voulez !). Quand le chinois fait ses sandwichs avec de la viande de chauve-souris ou quand le congolais cuit le « cousin », ça me concerne aussi, même si je ne suis ni une chauve-souris ni un chimpanzé ! La ministre de la santé de la république française ne disait-elle pas qu’il est impossible que le Covid-19 atteigne la France ? Aujourd’hui, ils sont à 127 cas positifs en Normandie svp (extrême nord de la France !). Le Covid-19 s’en fout du chauvinisme, des frontières, de la richesse économique, de la température, de la religion et de la couleur de peau ! Les crises migratoires sont aussi là pour nous prouver cette réalité. Les réfugiés du Proche-Orient bravent les forces de sécurité frontalières européennes en Grèce parce que leur région est déstabilisée pour des raisons mercantiles. La mer Méditerranée est devenue une fosse commune pour migrants du continent Africain et d’ailleurs, en détresse et en désespoir, parce que leurs richesses sont pillées par des multinationales et leurs gouvernants insouciants manipulés par des puissances affairistes. Oui, les injustices et les inégalités locales, nationales et internationales sont à la base de ces phénomènes.
Fondamentalement, ce qu’il faut comprendre est que personne ne pourra jouir de sa richesse ou de sa puissance « relatives » dans un monde chaotique. Si nous prenons l’exemple du Sénégal où les privilégiés vont se soigner, en général (temps normal ou temps de paix), à l’étranger du fait d’un plateau technique sanitaire inexistant dans le pays, dans le contexte actuel du Covid-19, ils seraient pris en charge au Service des maladies infectieuses à Fann (12 lits !) ou à Darou-Marnane (hospitalisation de fortune !) en cas de contamination. De plus, il faudrait même qu’il y ait encore de la place pour eux ! Ainsi, cette crise du Covid-19 doit être un moment de faire une prise de conscience et de considérer l’aspect Sunugal (notre barque !) au détriment du Sénégal (votre barque nous autres badolos) par l’ensemble de ces privilégiés, et en particulier, les autorités étatiques. L’État a l’obligation de considérer sérieusement le financement d’infrastructures et d’équipements sanitaires et la formation de personnels soignants et de soutien. Les grandes sociétés privées ont l’obligation d’assumer leur responsabilité sociale en appuyant l’État et les populations dans cette mission. Les gens riches doivent aussi penser à redonner à la société sans laquelle, leur richesse et leur daraja n’ont aucun sens. Bref, soyons solidaires et responsables ! Le Sénégal est un CRJ-7 plein en plein vol !
En attendant ce sursaut, face au #Covid_2019 :
1. #lavez_vous_les_mains_fréquemment_avec_du_savon
2. #limiter_vos_déplacements ou #restez_chez_vous
3. #ne_vous_serrez_pas_les_mais
4. #aidez_les_plus_démunis_parmi_nous
Sammba Gaynaako