jeudi 25 avril 2024
Contributions

Plan d’urgence : la place de la recherche scientifique et technologique !!!

Dans nos précédents articles, nous avions introduit de manière très ramassée sans trop développer sur l’impact de la recherche scientifique dans cette période où tout converge vers une solution définitive de la pandémie.

Au Sénégal, l’épidémie continue sa progression lentement mais cette lente propagation donne de faux espoirs sur la maitrise de la pandémie. Parce que tout simplement il y’a lieu de relativiser sur ces données surtout si l’on sait que dans la définition du bilan clinique reporté par les autorités, il faut tenir compte du nombre de tests qui s’effectue de jour en jour parce que dans les pays développés il peut résulter qu’ils aient plus de cas confirmés parce qu’ils fassent plus de tests par rapport à nos pays et évidemment quand le Sénégal a augmenté le nombre de tests par jour on a tout de suite vu la courbe des contaminés qui s’accroit rapidement.

Tout compte fait, c’est le lieu de magnifier le travail colossal des médecins, infirmiers et infirmières en somme de tout le personnel sanitaire guidé par le professeur Seydi.

Comme nous l’avions évidemment analysé, notre pays doit nécessairement revoir ses politiques de priorités et d’investissement pour garantir une bonne prise en charge des problématiques liées à la santé à l’éducation à l’environnement à la mobilité des personnes et des biens, brefs d’asseoir des mécanismes durables pour un développement endogène durable.




La recherche scientifique et technologique constitue pour le moment les seules armes de lutte contre cet ennemi invisible et dangereux, les organisations internationales (OMS, ONU, etc.) ont fait de la recherche scientifique la voie prioritaire dans lutte et l’éradication de ce nouveau virus jusque-là non maîtrisé et non très bien connu.

Que nous coûtera ce virus ?

À l’instar de tous les pays au monde, le Sénégal a aussi activé un plan de sortie de crise (Force covid-19) et ce plan prévoit 1000 milliards de francs CFA de gros moyens pour faire face et apporter des réponses concrètes aux dangers qui nous guettent en ce moment.

Cette fois-ci nous voulons nous intéresser à la part réservée à la recherche scientifique et technologique.

Le Force covid-19 est un plan d’urgence mis en place par le gouvernement du Sénégal pour mieux affronter la lutte contre la pandémie. La mobilisation des ressources est faite sur la base d’un appel volontaire de donateurs, de la dette publique et c’est dans cette optique que l’Etat du Sénégal a commencé à mettre en œuvre son programme d’aide auprès des populations et des secteurs d’activité sensiblement touchés par cette crise sanitaire et qui s’est étendue sur une large échelle avec ses corolaires provoquera certainement une récession et une crise sociale.

La répartition de ces fonds a en effet visé beaucoup de secteurs et segments de la population, comme la distribution de vivre de soudures pour une valeur de soixante neuf milliards (69) de francs CFA, « l’aide aux petites et moyennes entreprises » l’aide à la diaspora pour une valeur de douze milliards et demi (12,5) francs CFA sur un total de mille milliards de francs CFA soit neuf cent dix-huit milliards et demi (918,5) et nous attendons de savoir sa destination finale.

« Il faut noter que certains systèmes de santé du continent sont soutenus par des financements de bailleurs et avec la probabilité d’une récession et la contraction économique qui sévissent en Europe et en Amérique du Nord, l’Afrique devra à l’avenir compter en grande partie sur ses propres ressources. » sources Anne Mawathe rédactrice en chef de la santé pour la BBC Africa’s Life Clinic

Le génie africain face à son destin !!!!

La pandémie a révélé que l’Afrique regorge de talents capables de réussir des prouesses avec de maigres moyens.

Du Cameroun au Rwanda en passant par le Sénégal et le Madagascar, l’Afrique a mis en exergue son génie créateur. Tout au début de la crise chaque pays a voulu se protéger en conservant pour soi le matériel estimé efficace dans la lutte à savoir ne plus exporter les masques et les ventilateurs respiratoires et autres produits.

Au Sénégal comme partout en Afrique des chercheurs ont inventé des ventilateurs artificiels, des robinets automatiques pour laver les mains, des couturiers pour les masques brefs est possible d’avoir des dispositifs de protection à un moindre coût et produits localement.

Mais jusqu’à présent le monde est à l’attente d’une solution définitive à travers la découverte d’un vaccin ou d’un médicament capable d’éradique ce virus et cela devrait nécessairement passer par une recherche active dans les laboratoires.

En Chine et comme dans les pays européens, il ne s’agit pas de confiner la population et de leurs envoyer des vivres de soudures mais ils se sont bien projetés vers la recherche et c’est ce qui nous a valu d’avoir des informations sur le virus et de pouvoir limiter contenir sa propagation.

Mais les vraies questions restent à savoir sur le plan de la recherche scientifique où en sommes-nous pays africains ? Quelle est en réalité la place de cette recherche dans le processus de lutte contre le Covid-19 ? Que dire de la logistique dans nos hôpitaux ? Si l’on sait : que « Avec 514 lits et plus de 550 patients en traitement, le ministère de la Santé a atteint le seuil de saturation en termes de capacité d’hébergement. » Source Seneweb du 29/04/2020.

Devons-nous attendre une solution de l’Occident ?

C’est un problème qui touche le monde entier alors tout un chacun se doit sentir responsable et retrousser les manches et se mettre à la recherche d’une pour tous. C’est évident qu’il est fort probable que la solution vienne de l’occident dans un contexte purement scientifique, l’occident est très en avance par rapport aux pays du tiers monde mais au delà de cette considération et vu la propagation exponentielle du virus en occident et l’importance accordée à la recherche scientifique et technologique surement l’espoir est permis.

Il est temps que l’Afrique se réveille pour de bon et prendre son destin en main, investir plus dans la recherche que dans d’autres futilités. En guise de rappelle lors du sommet des chefs d’État de l’Union africaine en 2001, les membres se sont engagés à consacrer au moins 15 % de leur budget annuel à l’amélioration du secteur de la santé, dans ce qu’il est convenu d’appeler la déclaration d’Abuja. Peu de pays ont tenu leur promesse. Il s’agit du Rwanda, du Malawi, de la Mauritanie et des Seychelles.

C’est rassurant de voir des pays comme le Madagascar proposé une solution curative au problème et il y’a lieu de le dire que l’Union Africaine doit être opérationnelle et ne doit plus se limiter à de simple déclaration de chefs d’Etats mais une réalité pour soutenir ces genres d’initiatives. Pourquoi pas travailler en synergie entre pays africains pour donner une réponse scientifique commune sur des cas comme ceci, de pouvoir valoriser nos recherches scientifiques pour enfin démentir cette phrase : « (…) car pour vous, la vérité est blanche ! » Cheikh Anta Diop.

Ibrahima LO
PASTEF SECTION BOLOGNE
COORDINATION ITALIE



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