dimanche 1 décembre 2024
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Parlons de l’endettement du Sénégal (Par Ansou SAMBOU)

Qu’en est-il en réalité ?

L’État du Sénégal a fait le choix de ce qu’on appelle « la #politique d’#endettement  »

Selon’ le FMI, le Sénégal a un niveau d’endettement qui inquiète et menace le pays. Le FMI a fait une simulation d’un crash financier probable et a conclu que le pays n’aura pas la capacité de faire face à un éventuel crash (crise) financier (e). Avec un niveau d’endettement de 65%, le Sénégal a crevé le plafond d’endettement qui est de 60% du PIB pour le pays. Le FMI a aussi fixé le plafond de la dette publique à 3% du PIB, le Sénégal et au-delà des 3%. Là aussi, le.plafond est crevé.

Puisque le Sénégal est un mauvais élève du FMI, il lui a été imposé de réduire les dépenses publiques pour raboter la dette publique. Le gouvernement Benno n’a pas trouvé mieux que de hausser le prix de l’électricité et des denrées de premières nécessités.

Pourquoi la France qui est à 100% d’endettement n’est pas inquiétée ?

Parce qu’elle a une bien meilleure capacité de remboursement mais aussi, une plus grande capacité de mobilisation des recettes budgétaires avec une politique fiscale séreuse et rigoureuse qui minimise la délinquance et la fraude fiscale.

Alors que le Sénégal est une terre de « massla fiscal » où des règnent des remises fiscales à répétition et une allégeance fiscale digne d’un sabotage. Même ceux qui sont sensés le faire disparaître, ne payent pas l’impôt. Les détournements massifs des fonds fiscaux à LAPOSTE et à la DGID. Le foncier, véritable niche fiscale, est aujourd’hui complètement vilipendé et regorge de corruptions et concussions massives qui ne baisse pas mais s’aggrave et menace même la cohésion nationale dans certaines zones rurales et urbaines.

Qu’en est-il du service de la dette ?

Par définition, c’est la part des recettes budgétaires allouée ou consacrée au remboursement de la dette et de ses intérêts. Au Sénégal, cette part est de 34% des recettes collectées.

Avec une faible capacité de mobilisation des recettes si le tiers est des recettes est rapatrié vers le remboursement. C’est pourquoi le pays ne peut pas investir et pour le faire, il est obligé de faire des emprunts au FMI et auprès des pays créanciers majoritairement occidentaux (USA, France,etc) et orientaux (Chine, Japon, etc.). l’Union européenne ainsi que les banques sont aussi des créanciers auprès desquels le Sénégal s’endette.

Pour finir, le Sénégal est un pays qui mobilise l’essentiel de son budget au remboursement de sa dette colossale et pour investir dans les infrastructures, il s’endette encore et encore. Le pays est donc rentré dans un engrenage d’endettement permanent et chronique. C’est donc un cercle vicieux dont il ne sortira jamais et qui risque de plomber son économie des décennies car la mal gouvernance et les détournements et vols massif de deniers publics ne faciliteront pas cette sortie et constituent des facteurs aggravant les écarts par rapport aux critères de convergence du FMI et de l’UEMOA.

Ansou SAMBOU, panafricain convaincu et militant politique

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