Loukachenko, le malaise biélorusse de l’occident et de la communauté internationale(Par Ansou Sambou)
Pendant que l’Occident assène l’Afrique, la Chine de leçons de démocratie, le Grand voisin russe, la Turquie et la Biélorussie s’illustrent dans un radicalisme autoritaire anti démocratique sans commune mesure.
Pour le cas particulier de la Biélorussie, Loukachenko est à son sixième mandat après une élection présidentielle aux résultats controversés, contestés et rejetés par une bonne partie du peuple, de la société civile et de l’opposition biélorusses.
Au fait, de quelle démocratie
parle-t-on en occident ?
Celle du « deux poids deux mesures »?
Celle qui consiste à applaudire une contestation populaire d’un côté du monde et à la criminaliser et condamner de l’autre ?
Celle qui consiste à soutenir une envie de s’autodéterminer, se séparer d’un côté et à la banir, l’interdire voir la réprimer de l’autre?
En Biélorussie, les manifestants qui réclament la démission du président fraîchement réélu jugé mal élu;
Alors qu’au Mali le peuple a réclamé le départ de leur président jugé incapable de sortir le pays du conflit indépendantiste et du fléau terroriste. Et pourtant, la communauté internationale majoritairement de puissance occidentale, la France et certains partenaires condamnent fermement le « coup de force » malien qui s’est soldé par la démission du président IBK, mais ils trouvent encore des raisons d’approuver et de soutenir les contestations populaires en Biélorussie.
Les cas ougandais, tchadien, comorien et togolais de modifications répétées de la constitution sont pourtant restés impunis et non condamnés par cette même communauté internationale qui continue toujours de traiter avec ces présidents mal élus qui se sont accrochés au pouvoir comme des poux à la peau d’un mammifère.
Si vous condamnez facilement les contestations populaires face à des présidents dictateurs dont l’élection a bénéficié de votre « caché » international, vous devez pouvoir accepter Loukachenko comme président démocratiquement élu de l’État de Biélorussie.
Rappelons qu’entre 1958 et 1961, plusieurs dirigeants (présidents et premiers ministres) africains ont été assassinés lors de coups d’État commandités, financés, organisés par des puissances occidentales comme la France les USA, la Belgique, la grande Bretagne etc. Même si l’on nous accuse de trop faire dans la « victimisation », l’amnésie n’a pas encore fini de gagner les esprits chez nous en Afrique.
Donc aucune concession possible vis-à-vis de vos forfaitures futures sur le dossier malien, et bientôt les dossiers ivoirien, guinéen et sénégalais où l’Occident, la CEDEAO, la communauté internationale brillent par leur indifférence totale et leur mutisme injustifié.
Biélorussie ne peut constituer une exception car chez eux, une élection a remis Loukachenko à la tête du pays comme ibk a récolté les voix des maliens à qui il avait promis la fin de l’insécurité et la réduction de la pauvreté, de la corruption et du vols de deniers publics.
Ansou. SAMBOU, panafricain
convaincu et militant politique