Le dialogue national est une opportunité précieuse pour construire un Sénégal de paix, de justice et de progrès. Toutefois, pour qu’il réponde véritablement aux attentes et aspirations des citoyens, il est impératif de repenser sa composition. Aujourd’hui, plus de 90 % des participants sont issus du monde politique, laissant à peine 10 % de place aux autres forces vives de la Nation. Cette répartition déséquilibrée doit être corrigée.
Notre pays regorge de compatriotes engagés, qui œuvrent chaque jour dans l’ombre pour un Sénégal prospère, un Sénégal de valeurs, où chacun peut se reconnaître et contribuer activement au développement national. Ces femmes et hommes issus de la société civile, du monde professionnel, des secteurs associatif, culturel, académique et religieux méritent d’être écoutés et intégrés pleinement à ce processus.
C’est pourquoi je réitère ma proposition : organiser, sous la supervision de l’administration territoriale, des sessions de dialogue local dans nos quartiers, nos villages et nos communes. Cette décentralisation du dialogue permettrait une participation plus large, plus représentative et plus inclusive. Elle ouvrirait la voie à une véritable démocratie participative, ancrée dans les réalités locales.
Impliquer davantage nos concitoyens, c’est renforcer la légitimité des décisions prises au sommet de l’État. C’est aussi donner du sens au mot République, en la rendant plus proche, plus humaine, plus équitable.
Alassane Ndiaye PASTEF Tivaouane Diack Sao Pikine Département