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Mardi 22 fรฉvrier 2022, cโest le jour de lโinauguration du nouveau complexe sportif ultra-moderne de Diamniadio dโune capacitรฉ de 50 000 places composรฉ de deux autres stades omnisports dโappoint aux normes olympiques.
Le chef de lโEtat Macky Sall a donnรฉ au nouveau stade de Diamniadio le nom du prรฉsident Abdoulaye Wade. Les Sรฉnรฉgalais, dans leur grande majoritรฉ, ont saluรฉ cette immortalisation du prรฉsident Wade par le biais de ce bijou sportif aux standards internationaux. Si le Centre international de confรฉrence de la nouvelle ville porte, depuis 2014, le nom du prรฉsident Abdou Diouf, il รฉtait temps de corriger cette injustice odonymique ร lโendroit du prรฉsident Wade qui a รฉtรฉ le mentor politique de Macky Sall mรชme si la realpolitik a fini par les brouiller depuis avril 2013.
Mais si certains Sรฉnรฉgalais ont saluรฉ cette initiative de Macky Sall, dโautres y voient un simple calcul politicien dictรฉ par les circonstances politique actuelles. Dโailleurs un journal comme Walf Quotidien, dans son รฉdition du 21 fรฉvrier 22, parle de New-deal entre Macky et Wade. Les รฉlections locales sont derriรจre nous mais elles sont trรจs prรฉsentes, prรฉgnantes et pesantes dans les choix politiques prรฉsents du prรฉsident Macky Sall. Aujourdโhui Bennoo est sorti majoritaire avec les collectivitรฉs territoriales gagnรฉes sur lโensemble du pays mais avec les suffrages exprimรฉs, la coalition prรฉsidentielle est minoritaire si lโon tient compte des voix engrangรฉes par toutes les autres coalitions qui faisaient face ร Bennoo. Le prรฉsident Sall ne veut pas courir le risque dโune cohabitation politique entre lui et une majoritaire parlementaire issue de lโopposition.
Et si la dynamique รฉlectorale enclenchรฉe depuis les locales se poursuit aux lรฉgislatives, il est fort probable que lโAssemblรฉe nationale, pour la premiรจre fois de son histoire politique, soit prรฉsidรฉe par un opposant. Et lโexpรฉrience a montrรฉ quโun prรฉsident de la Rรฉpublique qui gouverne sans majoritรฉ parlementaire nโinaugure que des chrysanthรจmes. Il nโa aucun pouvoir de dรฉcision car le centre de gravitรฉ du pouvoir se dรฉplace de la prรฉsidence ร la Primature. Pour รฉviter cette รฉjection avant lโheure (fรฉvrier 2024), Macky joue son va-tout.
Cโest pourquoi aujourdโhui, il sโรฉchine ร vouloir casser la dynamique unitaire qui se dessine entre Wallu et Yewi askan-wi (Yaw) depuis le lendemain des รฉlections municipales et dรฉpartementales. Macky comprend que lโagrรฉgation des suffrages de Yaw (presque 800 000), de Wallu (plus de 400 000) et รฉventuellement de Gรซm sa Bopp (ร peu prรจs 100 000) est synonyme dโune coexistence institutionnelle forcรฉe entre lui lโopposition majoritaire.
Par consรฉquent, donner le nom dโAbdoulaye Wade au nouveau stade de Diamniadio relรจve plus dโun mackyavรฉlisme politique que dโune sincรฉritรฉ odonymique. Cela lui ouvre le boulevard dโune compromission avec le PDS. Depuis 2012, Macky Sall a รฉtรฉ le principal dรฉstabilisateur du PDS. Lโemprisonnement de Karim Wade, dรจs les premiรจres annรฉes de gouvernance de Macky en sus celui dโautres militants, montre que la dรฉsaffection de lโactuel chef de lโEtat ร lโรฉgard de son prรฉdรฉcesseur est une rรฉalitรฉ profonde. Cโest pourquoi, les Sรฉnรฉgalais ont du mal ร comprendre lโextase hypocrite de lโancienne ministre de la Justice Aminata Tourรฉ ร propos du nom du nouveau stade si lโon sait que cโest elle qui a รฉtรฉ lโartisan principal de lโembastillement de Karim Wade.
Finalement, le code รฉlectoral avait รฉtรฉ frauduleusement modifiรฉ et le leader du PDS nโavait pas pu se prรฉsenter ร la prรฉsidentielle de 2019 parce quโil nโรฉtait pas รฉlecteur et en plus il a perdu, dโaprรจs Aly Ngouille Ndiaye, alors ministre de lโIntรฉrieur, ses droits civils et politiques. Ce qui relรจve du mensonge politique parce que la perte de ces droits, qui est une peine complรฉmentaire, est assujettie au prononcรฉ dโun juge. Ce qui nโa jamais รฉtรฉ le cas. Mรชme lโinitiative opรฉrรฉe par Serigne Mountakha lors de lโinauguration de la mosquรฉe de Massalikoul Jinane, le 27 septembre 2019, nโavait pas permis de rabibocher les positions des deux prรฉsidents antagonistes.
Depuis le 24 juin 2016, date ร laquelle, Karim Wade a รฉtรฉ graciรฉ et expulsรฉ nuitamment du pays en direction du Qatar, ce dernier nโa pas la latitude de retourner au bercail nonobstant les pseudo-tentatives. Ce baptรชme politique du stade de Diamniadio tombe au moment oรน des manลuvres politiciennes sont menรฉes pour attribuer aux libรฉraux des maroquins dans le futur bric-ร -brac gouvernemental qui sera mis en place. Cโest un รฉmollient qui permettra, selon Macky Sall, aux libรฉraux radicaux du PDS qui rechignent ร tout entrisme dans un gouvernement de Macky Sall, dโassouplir leur rรฉtivitรฉ. Et le PDS dans un gouvernement apรฉriste le range dans la coalition prรฉsidentielle. Ce qui veut dire que bleus et marron-beige chemineront ensemble vers les รฉlections lรฉgislatives. Peu en chaut ร Macky si les militants libรฉraux vont suivre leurs responsables politiques entristes ou pas, lโessentiel est de casser symboliquement la dynamique unitaire Yaw et Wallu qui pointe ร lโhorizon.
Une รฉventuelle entrรฉe du PDS dans un gouvernement aura comme soubassement en dehors des maroquins et strapontins, ยซ lโamnistie ยป de Karim Wade et sa participation ร la prรฉsidentielle de 2024. En tout cas, tout laisse croire que le vent du dรฉgel souffle entre Macky et Wade parce que ce dernier qui avait crachรฉ, depuis lโincarcรฉration de son fils, sur toute proposition odonymique, semble aujourdโhui avoir assoupli et inflรฉchi sa position. Normal, la politique est fille des conjectures et des conjonctures et au rythme des intรฉrรชts politiques des uns et des autres, la conjoncture des lรฉgislatives dรฉtermine la conjecture de la prรฉsidentielle de 2024.
Avec Seneplus