« Au vu des urgences qui nous étreignent et de l’espérance placée en nous, nous travaillons de manière acharnée, diligente et méthodique autour de chantiers prioritaires dont les plus importants sont : la réconciliation nationale, la refondation des institutions, l’allègement du coût de la vie et les concertations nationales inclusives sur l’évaluation et la relance des politiques publiques. »
C’est par ces mots, dès le lendemain de sa brillante élection du 24 mars 2024, que le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye donnait le ton de son mandat. Non pas celui d’une jubilation partisane ou d’une revanche politique, mais celui d’un engagement historique à rebâtir la Nation sur des bases solides, équitables et durables.
🛠️ Une ligne directrice de reconstruction sociale et politique
Cette orientation ne s’est jamais démentie. Elle s’est affirmée dans chaque décision, chaque réforme, chaque initiative : des Assises de la Justice au Dialogue national sur le système politique, de la lutte contre la vie chère à la revalorisation de l’éthique dans la gouvernance, en passant par la révision des politiques publiques et la restauration de l’autorité républicaine.
Elle a surtout trouvé sa consécration dans un acte majeur : la conclusion du Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable (PNSS-CID), signé entre l’État, les organisations patronales et les syndicats. Ce pacte, loin d’être une simple déclaration d’intention, inaugure un nouveau contrat social, fondé sur trois principes cardinaux :
La probité des gouvernants ;
Le civisme et l’engagement patriotique des citoyens ;
La co-construction d’un modèle de développement endogène, juste et souverain.
📜 Ce que proclame ce pacte
En reprenant l’esprit du préambule, ce pacte incarne une vision ambitieuse de la société sénégalaise, où le travail décent, l’éducation de qualité, la santé universelle, la protection sociale et l’investissement territorial deviennent des leviers concrets de souveraineté.
Il affirme que la stabilité politique ne saurait reposer uniquement sur l’équilibre institutionnel, mais doit s’enraciner dans un socle de confiance, de dialogue et de responsabilité partagée. Il réhabilite le rôle du secteur privé comme moteur du développement, tout en insistant sur la justice sociale, la solidarité intergénérationnelle et l’équité territoriale.
Il convoque enfin les engagements régionaux et internationaux du Sénégal (de l’Agenda 2063 de l’Union africaine à la Vision 2050 de la CEDEAO, en passant par les conventions fondamentales de l’OIT ) pour rappeler que la justice sociale n’est pas un luxe, mais une obligation systémique dans un monde en mutation.
⚠️ Ne pas saboter cette dynamique historique
Or, alors même que les fondements de ce nouveau modèle sont en construction, certains comportements irresponsables menacent d’enrayer cette dynamique. Des segments d’opposition qui ont échoué à prévenir le désastre budgétaire qu’ils ont pourtant contribué à creuser, se réveillent aujourd’hui pour agiter la rue, surfant sur la moindre tension sociale.
Des corporatismes zélés oublient que le redressement national doit précéder les gratifications catégorielles. Des médias mercenaires, prompts à la désinformation, brouillent le jugement citoyen. Et plus grave encore, certains segments de l’élite administrative ou politique pactisent, en coulisses, avec des forces extérieures hostiles à toute affirmation souveraine de l’Afrique.
Qu’on ne s’y trompe pas : chaque fois qu’un régime africain affiche une volonté souveraine claire, qu’il remet en cause les bases militaires étrangères, qu’il refuse la standardisation culturelle, ou qu’il prend fait et cause pour des peuples opprimés comme ceux de Gaza, les tentacules néocoloniales s’activent : visas refusés, financements suspendus, campagnes de dénigrement, sanctions ciblées, sabotages diplomatiques, « déstabilisation par procuration » (instrumentalisation de syndicats, de mouvements rebelles, de partis politiques, de leaders d’opinion pour affaiblir un régime jugé non docile)
✊🏾 Face à cela, une seule réponse : le sursaut patriotique
Aujourd’hui plus que jamais, les forces vives de la Nation doivent répondre à cet appel à la vigilance et à la responsabilité. Elles doivent :
Affirmer sans ambigüité la primauté de l’intérêt général sur les intérêts partisans, corporatistes ou extérieurs ;
S’unir autour du projet national de transformation porté par la Vision Sénégal 2050, et décliné dans le Master Plan 2024-2034 et le Plan 2025-2029 ;
Renforcer le pacte républicain par l’élargissement des concertations à toutes les composantes de la société (sans exclusion, sans fragmentation, sans arrogance);
Éduquer et informer le peuple, afin qu’il devienne non pas simple spectateur, mais acteur éclairé et responsable de cette transition historique.
📣 Pour conclure…
Le Sénégal, au bord du gouffre économique en 2024, a aujourd’hui une fenêtre historique pour se redresser et se projeter dans la dignité, l’innovation et la justice. Ce redressement exige du courage politique, mais surtout, une conscience patriotique nourrie par la vérité, la justice et l’effort collectif.
Ne brisons pas cette promesse. Ne désacralisons pas le pacte national. Amplifions-le. Protégeons-le. Et donnons-lui la puissance d’une œuvre commune.
Le Sénégal nouveau ne se construira pas sur la colère et les divisions, mais sur la lucidité, le devoir, et l’unité dans l’effort.
Par Mouhammad CISSÉ
Enseignant, Militant de SÉNÉGAL 2050
mamadoumi@hotmail.com