jeudi 28 mars 2024
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Sénégal : Le 15 mai 1993, Me Babacar Sèye, Vice-président du Conseil constitutionnel, est assassiné

Le 15 mai 1993 Me Babacar Sèye, ancien vice-président du Conseil constitutionnel, est assassiné au lendemain de la publication des résultats provisoire des élections législatives par la Commission nationale de recensement des votes.

Plusieurs personnes ont été arrêtées suite à ce meurtre dont le mobile est politique. Au moins cinq membres du Parti démocratique sénégalais (PDS) à l’époque principal parti d’opposition, dont son secrétaire général, Me Abdoulaye Wade. Elles ont été inculpées, Me Wade, Viviane Wade (son épouse) et Abdoulaye Faye accusés de complicité d’assassinat et d’atteinte à la sûreté de l’État.

A la suite d’un long processus, parsemé d’âpres négociations entre le pouvoir et l’opposition, sous la houlette du juge Kéba Mbaye, il a été adopté en 1992 un code électoral consensuel. Malgré le fait d’être arrivé à obtenir ce consensus, le Juge Kéba Mbaye va démissionner de son poste de Président du Conseil constitutionnel en mars 1993. Maitre Babacar Seye, Vice-président du Conseil constitutionnel va subir toutes les pressions et contestations à l’issue de l’élection présidentielle qui va suivre en mars 1993. C’est moins de trois mois plus tard, le lendemain de la proclamations des résultats des élections législatives que le drame a eu lieu, en plein jour, sur la Corniche Ouest. La voiture du Juge est criblée de balles par des assaillants sortis d’une voiture qui le suivait. Mortellement blessé, Me Babacar Seye va être transporté à l’hôpital principal, mais va succomber à ses blessures.

Après plus d’un quart de siècle, ce crime n’a toujours pas révélé tous ses secrets. Après plusieurs rebondissements, plusieurs théories sur les motivations et sur les commanditaires, trois personnes ont finalement été reconnues coupables par la justice sénégalaise dans cette affaire : Amadou Clédor Sène, Assane Diop et Pape Ibrahima Diakhaté. Elles ont été condamnées à 18 et 20 ans de travaux forcés. Ils seront libérés en janvier 2002. La loi Ezzan fut votée par l’Assemblée nationale du Sénégal le 7 janvier 2005 pour leur accorder l’amnistie.

JotnaNews

 

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