vendredi 29 mars 2024
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Le Covid-19 : De la terreur au déclic

A qui doit-on rappeler l’ordre ?

Loin de moi, l’idée de vouloir remettre les pendules à l’heure. D’ailleurs l’on en fait moins usage depuis l’application collégiale du décret de restriction des déplacements ; allant du télé-travail au confinement en passant par des mesures de riposte face à l’ennemi qui bascule le monde. Dans tous les continents, partout, le mot d’ordre est monotone, un décor similaire, dilué d’un pays à l’autre en fonction des réalités sociales respectives. Malgré la variété de style, tous au tempo d’une seule corde musicale: RESTER CHEZ SOI. La théorie du confinement total, partiel ou progressif a atteint le sommet de consensus dans les débats quotidiens.

Depuis son explosion, le coronavirus réussi à fédérer les idéologies les plus antagonistes de l’histoire politique : communiste, libéral, républicain, démocrate, conformiste, antisystèmes etc. tous dans un spectre unique. Syndicalistes, activistes, opposants et mouvements citoyens, s’identifient conjointement à la grille programmatique des autorités étatiques. Ces dernières exercent sans résistance, leur fonction régalienne. Du jamais vu, du jamais vécu. Arrêt des activités, fermetures des frontières, des avions cloués au sol. De grandes artères habituellement surchargées sont désertes à l’image de villes fantôme. Un silence inouï qualifie les sirènes d’ambulance de récalcitrants. Des contrôles intensifs à la fois pédagogiques et abusés s’opèrent au rythme de couvre-feu sous la couverture d’un Etat d’urgence.

Jamais dans le passé, la démocratie n’a été autant illustrative. Il s’agit d’une démonstration de libre contamination défiant l’orthodoxie cosmopolite. Le virus enregistre en effet des victimes de toute nature, quelque soit son rang social, son âge, sexe ou couleur. Même, une icône sportive n’est pas épargnée, en atteste notre Pape DIOUF national (RIP). Semaine après semaine, les chiffrent s’additionnent, le bilan s’alourdit, la pandémie se confirme. Il lui a fallu une ingérence de moins de 14 jours d’un pays à l’autre pour maintenir le monde en tenaille. Par goutte millimétrée, la population de zone épicentre se décime par lot. Dans ce rendez-vous de terreur, les plus grands commandants de guerre perdent l’usage de leurs armes ; les bombes nucléaires en congé. Qui pourrait imaginer une telle passivité des prétentieux gouverneurs de la planète tels que l’ONU, la BM, FMI, CPI ? Les défilés désinvoltes des militaires américains, de l’union Soviétique ou de l’UE dans les pays arabes et du tiers monde sont occultés par les radars médiatiques. D’ailleurs l’OMS, l’organisation tutelle de l’actualité reste inerte sur le terrain des affrontements silencieux.

L’économie mondiale littéralement déchirée malgré la consistance des théories exposées dans les universités et organisations élitistes des cartels. Le constat actuel est que rien dans le passé, fût-ce dans celui de l’homme qui a toujours prétendu maitriser la nature, se heurte à un obstacle méconnu. Par une intrusion aussi soudaine qu’inattendue, l’OMS revient sur ses hypothèses fondamentales de la discipline médicale. Si l’usage de la chloroquine est autorisé sans homologation; que certains considèrent comme début de solutions (Alhamdoulilah), ça doit nous amener à s’interroger sur la légitimité des instances qui gouvernent le monde. Que dire de la conspiration soupçonnée à l’enceinte des sectes de l’industrie pharmaceutique? C’est en effet, un cas de jurisprudence qui affirme la nécessité de redéfinir les principes de convergence mondiale.

Ce nouvel contexte à l’harmonie suspicieuse, s’impose une résilience pour limiter les conséquences délétères. Il est sans conteste de noter que la Chine, berceau du COVID-19 se projette dans la course de redressement économique. Par des opérations de solidarité et de partage d’expériences, les asiatiques plafonnent leur diplomatie sanitaire à un record jamais imaginé. Sans études préalables, sans conférence ni symposium ou forum, la santé environnementale de la planète a pu atteindre une satisfaction religieuse. S’agit-il d’un nouveau déclic? Un nouveau départ des politiques publiques ? À la sortie de crise, les plus extrémistes se verront sortir du mythe de mondialisation qui a montré ses limites. Quelle sera la place de l’Afrique, très souvent absente ou réactionnaire au moment historique de l’humanité? Point de grâce, si l’on constate que des démissionnaires profitent de la vulnérabilité des populations pour dérouler leur plan machiavélique. Un excès de zèle ne peut s’exprimer que par l’oubli des leçons de l’histoire. Est-ce un refus catégorique au changement?

Ibrahima MBOW
Ing. GC / Qualiticien en Op. Industrielles

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