L’application du VAR à l’assemblée nationale : la trouvaille inédite des députés de YEWWI ASKAN WI
LE GÉNIE DES DÉPUTÉS DE YEWWI ASKAN WI : L’APPLICATION DU VAR A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Les députés de YEWWI ASKAN WI à jamais dans l’histoire politique du Sénégal. La posture et les interventions innovantes à l’Assemblée nationale qu’ils ont habituées aux Sénégalais depuis l’installation de la dite institution ne cessent de pousser les ministres à la barre à un examen de conscience mais aussi les populations à une prise de conscience.
Le vote du budget reste un moment fort de la vie parlementaire. Par le débat qu’il pose et les enjeux qu’il représente pour un État, il donne l’occasion aux députés ainsi qu’aux groupes parlementaires de s’illustrer par leur compétence, leur dévouement aux valeurs patriotiques et démocratiques, mais aussi à la mission de contrôleur des recettes et dépenses publiques qui leur est confiée.
Pour cette année, l’honorable député BARTHÉLÉMY DIAZ, membre du groupe parlementaire YEWWI ASKAN WI aura marqué tous les esprits. Le 01 decembre 2022, lors du vote du budget du ministère de la Justice le député-maire BARTHÉLÉMY DIAZ en a profité pour interpeller le tailleur de la Constitution, Ismaila Madior Fall, sur le troisième mandat que le président Macky Sall voudrait faire passer à tout prix.
Dès qu’il accède au pupitre, il se met en mode arbitre. Son intervention débutera par l’intervention de l’arbitrage vidéo, plus connu sous le nom de VAR. Téléphone portable à la main contenant une vidéo témoin, il le plaça au dessus du micro pour faire écouter à l’hémicycle la voix de l’ancien ministre de la Justice revenu au même poste cinq ans après :
« je ne laisse place à aucune interprétation, l’article 27 de la Constitution dit que le président de la République est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois, nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs », disait-il tout en insistant sur la dernière phrase.
Tel un interrogatoire, sa prise de parole se particularisera par un jeu de questionnement. Il a demandé au ministre de confirmer devant l’Assemblée nationale que le président Macky Sall a été élu sous l’emprise d’une Constitution laissée par son prédécesseur Me Abdoulaye Wade qui selon le député-maire « limitait déjà le mandat présidentiel à deux mandats de 5 ans ».
Barthélémy Dias de se demander ce qui a bien pu changer entre la Constitution que président Abdoulaye Wade a laissée et celle que le président Macky Sall a voté quand il est arrivé au pouvoir sur la limitation des mandats du président.
Il rétorquera : « rien n’a changé ».
« Par devoir de respect à l’intelligence des sénégalais, dites-nous c’est quoi votre point de vue sur le troisième mandat que cherche à briguer le président Macky Sall », a insisté le tonitruant parlementaire.
Cette stratégie ou stratagème d’appliquer le VAR pour confronter les propos et actes d’hier et ceux d’aujourd’hui des ministres est une trouvaille inédite. Elle permettra au peuple de prendre acte…
Alassane Niang
Pastef/Gambie